Ne vous fiez pas au titre! Florian n'a rien à voir avec Les Marseillais à Miami. Aucun rapport avec les starlettes télévisuelles… Non, non, non!
Si l'on devait porter à l'écran son histoire, elle se baptiserait plutôt "Le fabuleux destin de Florian Jouin".
Tant il a joliment tracé sa vie… Il aura beau dire que tout n'est dû qu'à de "bonnes rencontres", que tout s'est "simplement bien enchaîné dans sa vie", on perçoit derrière ses yeux rieurs la persévérance et le labeur.
Derrière son sourire avenant, une intelligence et une exigence hors pair qui lui ont permis de provoquer la chance. Celle qui jalonne son existence.
Le jour de notre rendez-vous, il a apporté une brochure des biens qu'il vend à Miami. Il déroule les pages des résidences luxueuses. Vous fait rêver sur des immeubles où il vous serait difficile d'acquérir le moindre mètre carré.
"C'est une très belle réalisation". "Moi, j'adore celui-ci".
Puis ses yeux arrêtent de balayer le papier glacé pour fixer la ligne d'horizon, sur le bord de mer de Menton.
"C'est un petit bijou quand même Menton! J'y reviens tous les ans. Je pense que c'est la ville idéale. Entre l'Italie et Monaco. On a le ski, on a la plage… Les gens ne se rendent pas compte du bonheur que c'est de vivre ici…"
Ici, là où il est né, le 25 juillet 1983, à la clinique de l'Hermitage.
"J'ai ensuite fait toute ma scolarité à Menton. A l'école de la Condamine, d'abord. Puis, au collège Maurois. Et au lycée Valéry pour un bac pro hôtellerie", déroule-t-il posément.
Un BTS en hôtellerie et restauration au lycée niçois Paul-Augier viendra parachever son cursus.
"Après, j'ai eu mon premier poste au Méridien de Monaco, en tant que réceptionniste."
"Il fallait que je parte pour réussir ”
C'est là. À ce moment précis de sa vie. Là, que Florian se dit "Si je souhaitais réussir dans ce milieu, il fallait que je parte à l'étranger, au moins un peu."
"Il y avait un salon du tourisme organisé dans l'hôtel de Monaco. Avec un stand de la Polynésie française. J'ai tenté ma chance"
Ce sera Bora-Bora. Il part travailler comme chef de brigade et de réception au Saint Régis, un hôtel qui appartient au même groupe que le Méridien. Quitte tout, à 22 ans, sans trop de difficultés. "J'avais déjà beaucoup voyagé avant"
Au bout d'un an, la bougeotte le gagne. "Et l'envie d'un peu moins de calme aussi… C'était sympa Bora-Bora, mais au fil des mois, ça devenait Boring-boring - ennuyeux, ennuyeux!"
Florian troque les plages de sable fin et l'eau turquoise pour Londres la frénétique, où il travaillera pendant un an au Radisson.
"Au cours de cette expérience anglaise, j'ai reçu un coup de fil du general manager d'un grand hôtel de Miami. Il avait entendu parler de moi, il souhaitait que je vienne travailler à Miami. L'hôtel sponsorisait mon visa pour que je suive un management training."
Septembre 2007. Sans hésitation, Florian saute dans un avion. Direction les States. Le gamin de la cité des citrons s'installe au cœur de l'État des oranges, en Floride.
Il entre au Méridien Miami beach, avant de travailler pour le W à South beach comme residencial manager. "Ça se dit comment, ça déjà en français?", glisse-t-il en aparté.
À 27 ans, Florian Jouin gère une équipe de vingt-cinq personnes, "dont des gens plus âgés que moi! Mais tout s'est bien passé!".
Concierge, maintenance, majordomes, voituriers, bagagistes, service de la plage. Il œuvre pour le client roi. Ne laissant rien au hasard. En parallèle, Florian aide au développement à la vente de "condos".
"Aux États-Unis, les résidences hôtelières de luxe offrent la possibilité à leurs clients d'acheter des appartements. C'est un bon investissement pour eux, car quand ils n'y résident pas, les appartements sont loués, comme une chambre d'hôtel. Les deux aspects de mon travail me plaisaient : d'un côté, le relationnel, de l'autre, la vente."
Il y a eu le "cap" des trente ans pour le jeune homme. Les priorités de vie que l'on remet à plat.
"Je travaillais beaucoup à cette époque, jusqu'à 60 heures par semaine. Pendant sept ans, je n'ai pris que 2 semaines et demie de vacances par an… Mais l'Amérique a cela de fabuleux : les efforts payent."
"La pichade et les barbajuans me manquent ”
Outre-Atlantique, il devient unself-made-man.Passe sa licence d'immobilier, intègre l'une des plus prestigieuses agences du pays : Sotheby's International Realty. Florian devient, il y a deux ans, agent immobilier. Concluant des ventes dont les prix donnent le vertige.
"Mon secret ? C'est juste d'être honnête avec les clients. Si un projet immobilier ne me plaît pas, je n'essaie pas de le vendre. Je crois qu'il y a aussi mon éducation et ce que j'ai appris dans l'hôtellerie qui me sert dans mon métier. Je rappelle toujours les clients, je suis très attentif au suivi de mes ventes", détaille-t-il.
"L'avantage, c'est que ce métier me laisse un peu de temps libre". Du temps pour vivre le rêve américain. "Même si la pichade et les barbajuans me manquent!", rit Florian. Du temps pour se marier.
Acheter une maison dans le fashion district de Miami. Et un appartement, aussi dans le Careï, à Menton. "Pour mes vieux jours… Ou peut-être avant, si le hasard de la vie le veut!"
commentaires