Maison de haute couture monégasque, la marque Diana d'Orville s'exporte jusqu'à Shanghai

Lancée à Monaco en 2020, Diana d’Orville est une ode à l’artisanat et à la joie de vivre du Sud de la France. Une marque haute couture durable inspirée par une Enfant du Pays, Audrey Tasiaux.

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Marie Cardona Publié le 03/05/2023 à 11:13, mis à jour le 03/05/2023 à 11:13
Audrey Tasiaux (à gauche) a imaginé des pièces fluides et colorées comme une ode à l’art de vivre de la French Riviera. (Photos Cédric Fruneau / Diana d’Orville)

C’est une jolie success-story made in Monaco. L’histoire d’Audrey Tasiaux qui, à l’aube de sa vie professionnelle, a fondé sa marque haute couture inspirée des couleurs et du luxe de la Côte d’Azur. En tout juste trois ans et malgré une crise sanitaire qui a parfois réduit les échanges internationaux à néant, la marque Diana d’Orville est aujourd’hui présente aux quatre coins du monde avec des points de vente exclusifs à Paris, Saint-Barthélemy, Dubaï et plus récemment Shanghai.

Avec ses parures confectionnées à partir de matières haute couture françaises et italiennes, Diana d’Orville est une ode à l’artisanat et à la liberté de mouvement. Son credo: proposer à ses clientes des pièces de luxe "from your morning espresso to the red carpet" (comprenez: "de votre expresso du matin au tapis rouge"), le tout avec une dimension écoresponsable. Ou comment la Principauté, et avec elle tout l’art de vivre à la méditerranéenne, rayonne aujourd’hui jusqu’en Chine, berceau incontesté de la fast fashion.

Photo Cédric Fruneau/Diana d’Orville.

Un premier contact avec la mode chez Hermès

Pourtant, rien ne prédestinait Audrey Tasiaux à la mode. Après des études de "Business management" à Londres et un Master en relations internationales spécialisé dans le terrorisme à Bruxelles, un stage en relations publiques chez Hermès lui fait toucher du doigt le monde du luxe. "Hemès pour moi, c’est le vrai luxe dans sa signification la plus ancienne, tranche la jeune femme aujourd’hui âgée de 28 ans. C’est l’amour du travail bien fait, des matières très rares et un vrai respect de l’homme, du geste et de la nature."

De retour de Monaco, elle intègre une agence d’événementiel. Et c’est là que l’idée commence à émerger. "Je voyageais beaucoup, autant dans ma vie personnelle que professionnelle, et je cherchais des pièces dans lesquelles sauter sans avoir à rajouter trop de bijoux ou de maquillage pour me sentir bien. Mais des pièces qui tiennent et qu’on peut chérir toute la vie."

Photo Cédric Fruneau/Diana d’Orville.

Alors, Audrey Tasiaux s’est lancée. "J’y suis allée la fleur au fusil." Sans formation en modélisme mais avec une mère artiste, les idées et les silhouettes émergent. "J’ai toujours grandi au milieu des pots de peinture, ça m’a beaucoup aidé. Ma mère m’a transmis le sens des couleurs et nous emmenait, ma sœur et moi, énormément au musée. Nous avions un budget illimité sur les livres. Les créations Diana d’Orville sont un petit peu un melting-pot de toutes ces influences-là."

Après une rencontre avec Marina, couturière basée à Nice - "la Rolls de la Côte d’Azur" -, les deux femmes mettent tout en musique. Les inspirations? Des grands artistes passés par la Côte d’Azur. "Matisse, Braque, Chagall ou encore Picasso dans les styles de couleurs et les imprimés."

Mais aussi - et surtout - la grand-mère d’Audrey. Diana d’Orville, la vraie. "Nous sommes très proches. Elle m’a élevée dans l’amour du bon produit." Sa personnalité éclectique, très érudite et un poil "aristo-rebelle" en fait une femme pleine de charisme. "Pour moi, c’est ça la femme Diana d’Orville."

Photo Cédric Fruneau/Diana d’Orville.

Une démarche écoresponsable

Pour la qualité des tissus, la marque travaille avec des chutes de grandes maisons de couture françaises ou des fournisseurs basés du côté du lac de Côme en Italie pour une démarche écoresponsable. "On récupère des tissus et on les réutilise ou bien ce sont de miniproductions locales."

Par ailleurs, la maison Diana d’Orville sponsorise des programmes de reforestation et des projets de fermes montées par des femmes au Rwanda.

Résultat: des collections de 15 à 20 pièces, en soie pour la plupart, à raison de quatre à cinq sorties dans l’année. Des kimonos, des pantalons, des vestes aux imprimés colorés imaginées pour aller à un maximum de morphologies et confectionnées à la main dans un atelier à Paris. Côté budget: comptez à partir de 1.000 euros.

Photo Cédric Fruneau/Diana d’Orville.

Audrey Tasiaux dessine aussi des collections plus exclusives, vendues dans de grands hôtels de luxe. "Ça a commencé par l’Eden Rock St-Barths qui m’a fait confiance et m’a commandé une collection l’année dernière." Puis viennent Le Bristol Paris, le Caesar’s Palace Dubaï et un corner dans une galerie d’art à Shanghai. Désormais, Diana d’Orville se lance dans le sur-mesure « avec notamment quelques robes de mariée ».

Pour les Monégasques et les résidentes de la Principauté, simples curieuses ou déjà convaincues, la marque Diana d’Orville sera présente au club éphémère le Sunset pendant le Grand Prix de F1.

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Monaco-Matin

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