Tous mobilisés pour soutenir l'ASM Basket en finale!

Ce soir, des milliers de fans viendront soutenir l’ASM Basket dans ce match 1 de la finale de Pro A. Parmi eux, il y aura aussi ces travailleurs de l’ombre sans qui la Roca Team ne serait pas la Roca Team. Portrait des "petites mains" des Roca Boys.

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Mathilde DURAND et Audrey CORMINBOEUF Publié le 13/06/2018 à 10:00, mis à jour le 13/06/2018 à 09:32
Ce mercredi soir plus que jamais, la salle Gaston-Médecin devra s’enflammer. Photo archive Jean-François Ottonello

Le speaker

Ferxel Fourgon est la voix de l'ASM Basket. Photo Michael Alesi.

"Il est temps d’y aller!" Ferxel Fourgon, speaker de la Roca Team, attendait ce moment. "Ça fait deux ans qu’on est un peu déçu des play-off. Cette année, je ressens une pression que je n’ai jamais connue auparavant."

Tout au long de la saison, le speaker a pu observer l’équipe. "Par rapport aux saisons dernières, il y a eu une meilleure gestion de la fatigue." Le grand gaillard d’1,93 m veut y croire. «J’espère que cette année est la bonne.»

Ferxel Fourgon est avant tout un passionné. Le basket rythme sa vie depuis son plus jeune âge. Joueur pendant vingt ans, c’est finalement à la table technique qu’il a trouvé sa place. Toujours empli de pédagogie, le speaker sait chauffer une salle.

"J’ai envie d’entraîner tout le monde pour qu’il y ait une grosse ambiance." Il le sait, Monaco sera toujours raillé pour son public, en particulier au stade Louis-II. Ça ne le dérange pas. "On a réussi à créer un engouement des gens et des familles pour le basket, et je trouve ça génial."

Ferxel Fourgon est fier de faire partie "de l’aventure du renouveau du basket à Monaco". Il se rappelle de l’immense dunk de Chris Evans en Ligue des champions et revoit la salle debout, soulevée par ce qu’il se passait à cet instant.

"Il n’y a que le basket pour procurer ce genre d’émotions", assure-t-il. Le fan de la Roca Team est confiant: "Je vois le même scénario que la demi-finale, avec une victoire 3-1." Que les dieux du basket l’entendent.


le stadier

Ancien basketteur, René gère jusqu’à 55 stadiers lors des gros matchs à Gaston-Médecin. Photo Audrey Corminboeuf.

Que ce soit au bord de la pelouse du stade Louis-II ou du parquet de la salle Gaston-Médecin, ils sont là. Mise en place de la salle, sécurité, accueil, contrôle… Les stadiers arrivent les premiers et partent en dernier.
"Ce sont de grosses journées, les jours de match, mais j’aime ce que je fais." René, 59 ans, a de la bouteille. Depuis dix-sept ans au service du club de foot, c’est sa troisième saison avec la Roca Team. "On m’a pris parce que je suis une grande gueule et que je sais me faire respecter", s’amuse le tout jeune retraité.

Le basket, il connaît. Ancien joueur et avec des fils basketteurs, c’est tout naturellement qu’il a rejoint les rangs en tant que chef. Aujourd’hui, il est à la tête d’une cinquantaine de personnes. "Ça va de l’étudiant au retraité, avec des hommes et des femmes", détaille René.

La relation qu’il entretient avec le club n’a pas changé depuis trois ans. "C’est un rapport de confiance. Les joueurs nous disent bonjour, ils savent que nous sommes là pour eux." René et son équipe ont une mission majeure: "faire régner l’ordre".

Alors, quand les supporters turcs de Banvit ont fait le déplacement pour le quart de finale de la Ligue des champions, René a fait appel à des renforts.

"De 40 stadiers en saison régulière pour les petits matchs, on est passé à 55 pour ce match-là." Aucun incident n’a été à déplorer. Le chef assure: "On n’a jamais de gros problèmes. Parfois, il y en a des petits mais ils sont toujours très vite réglés."


les danseuses

Mandy Ayache est la capitaine des Roca Girls depuis trois saisons. Photo Jean-François Ottonello.

Le parquet de la salle Gaston-Médecin est leur terrain de jeu. Si elles ne sont pas forcément grandes par la taille, elles le sont par le talent. "Comme pour les joueurs, pour nous c’est un véritable conte de fées", souffle Mandy Ayache, capitaine des Roca Girls.

Humble et souriante, la jeune femme, à la tête de la compagnie de danse "Elegance by M.A.», se souvient de ses débuts dans la salle omnisports du Louis-II.

"On a commencé lorsque le club était encore en Pro B. On a fait quelques matchs et ensuite, tout est allé très vite."

Aujourd’hui, cela fait trois ans qu’avec ses danseuses, Mandy Ayache assure le spectacle durant les temps morts et la mi-temps. "On travaille étroitement avec le club. C’est une véritable collaboration et il y a une confiance totale."

Elles sont 13 au total et 8 d’entre elles font le show durant les matchs à domicile. S’il y a encore quelques années, les Roca Girls ne s’intéressaient pas ou peu au basket, aujourd’hui il en est tout autrement.

"Être pom-pom girl, c’est totalement différent de ce qu’on a l’habitude de faire. Il y a eu un engouement et tout le monde suit les résultats maintenant", s’amuse la capitaine, qui n’hésite pas à dire «on» pour parler de l’équipe.

Être danseuse demande beaucoup de travail. "Le plus gros se fait durant l’été, où on apprend les nouvelles chorégraphies pour la saison". Mais les sacrifices paient. À Monaco, elles sont devenues les chouchoutes du public. "Il y a un vrai échange avec les supporters. C’est quelque chose qui nous touche forcément."

Car à Monaco, il y a "un esprit de famille". "On parle souvent de la Roca Family, et c’est exactement ça", assure la Roca Girl, fière de faire partie de cette identité.

C’est donc forcément avec beaucoup d’énergie et de concentration que les filles fouleront le parquet ce soir. "Chaque année, les play-off sont une période intense. On donne le maximum."

Si les basketteurs ont rendez-vous avec l’histoire, les Roca Girls ont bien l’intention d’en faire partie.


les "serpiros"

Valentin Parri, l'un des quatre jeunes chargés de la serpillière. Photo Cyril Dodergny.

Entre eux, ils s’appellent "Serpiros". Ce sont eux les jeunes qui, serpillière en mains, interviennent pour essuyer le parquet en cas de chute d’un joueur. "C’est rigolo à faire", témoigne Valentin Parri, membre des U15 de l’ASM Basket. Il fait partie des quatre garçons à la serpillière lors des matchs à domicile. Le collégien résume: "Bien sûr, depuis les tribunes on voit le jeu de plus haut et c’est bien pour voir les déplacements des joueurs. Mais assis au bord du terrain, ça nous donne de la proximité."


l'hôtesse d'accueil

Martine Malbouvier accueille les spectateurs. Photo Mathilde Durand.

À l’entrée du salon VIP, Martine Malbouvier est toujours en noir et blanc. Depuis deux ans, c’est elle qui s’occupe d’accueillir les spectateurs: "J’ouvre et ferme le salon, j’aide les gens qui ont besoin de renseignements."

Venue des États-Unis, elle connaît bien le basket: "Ici, c’est la même ambiance que lors des matchs des Lakers. C’est incroyablement grisant. J’ai même du mal à contenir mes émotions."

Un peu stressée pour ce soir, l’hôtesse est pourtant prête; et elle n’attend qu’une chose: la victoire des Roca Boys.


la guichetière

Plan en main, Céline Millière explique où se trouvent les meilleures places de la salle. Photo Cyril Dodergny.

Le précieux sésame, c’est elle qui le tend aux spectateurs. Depuis trois saisons, Céline Millière travaille à la billetterie de la salle Gaston-Médecin. Sa mission principale? Permettre à tous, abonnés comme simples curieux, de profiter du plus beau des spectacles.

"J’essaye de contenter tout le monde. Certains ont leurs petites habitudes, alors on s’adapte à leurs attentes pour leur trouver la meilleure place. Mais généralement, ils privilégient le centre: les tribunes H, Q et M; juste derrière les joueurs", explique-t-elle, le plan dans les mains. Elle a suivi scrupuleusement le parcours des Roca Boys, et comme pour tous les fans, l’émotion est montée crescendo; jusqu’à atteindre son paroxysme. "On est tous euphoriques depuis la qualification."

Cette place en finale, Céline l’explique par l’ambiance à l’intérieur du club: "C’est un peu comme une famille. Les joueurs sont soudés, l’équipe, accessible. Et tout ça se ressent sur le terrain. Ils méritent d’être sacrés champions."

Les places en hautes catégories s’arrachent encore. Comptez en moyenne 27 euros pour assister à cette finale. En grande fan de basket, Céline ira aussi voir ce match: "Une fois le boulot terminé, j’irai profiter du spectacle. Le travail et ensuite la petite récompense."

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