Menée de 21 points à la pause, la Roca Team renverse le match et affrontera Pau en demies-finales du championnat de France
A la rue avant la pause, Monaco a tout renversé face à Strasbourg (82-80 après prolongation) pour arracher son billet pour les demies-finales du championnat de France.
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François PaturlePublié le 31/05/2022 à 05:01, mis à jour le 31/05/2022 à 11:33
Menée de 21 points par Strasbourg, la Roca Team remonte spectaculairement de 19 points et finit par décrocher la victoire en prolongations.Photo Jean-François Ottonello
Surréaliste. On peut être un ancien et penser que l’on a tout vu avec le basket et cette équipe de Monaco, mais en fait, non. La Roca Team, cette saison, aime inventer des scénarios surnaturels. Celui d’hier aurait mérité la palme. Même Sasa Obradovic n’est pas en mesure de tout expliquer.
"On doit aimer se faire peur, je ne sais pas non plus, c’est vrai que c’est assez fou. On ne pourra quand même pas faire ça à chaque fois", a lâché Yakuba Ouattara, l’un des grands bonhommes (13 rebonds) du retour ébouriffant de la Roca Team en seconde mi-temps.
Menée de 21 points en première mi-temps (19-40), mangée par la SIG de Roberson et Morin insolente de réussite, engluée dans un abominable 9/35 aux tirs avant la pause (0-6 à 3-pts), la Roca Team a semblé ne pas exister, ailleurs, peut-être déjà en vacances, laissant une impression d’un gâchis énorme face à une solide équipe de Strasbourg en mode régalade (29-48 à la pause).
La demi-finale paraissait très, très loin... Que s’est-il passé durant la pause? Après les mots du coach et ceux du capitaine Westermann, un garçon comme Yak Ouattara, notamment a pris la parole, endossant un rôle de leader que son vécu et son comportement sur le terrain lui autorisaient.
Mike James avait donné la victoire à la dernière seconde de la prolongation samedi à Strasbourg. Cette fois, il a égalisé à 4 secondes du buzzer pour une nouvelle prolongation gagnante. Photo Jean-François Ottonello.
MJ égalise!
La 2e mi-temps a commencé par un T3 dans le corner de Motiejunas, le premier du match pour l’ASM. Et puis, tout a changé, radicalement. Une équipe de morts de faim en défense (Monaco) face à une SIG se faisant grignoter, petit à petit, malgré les 3 pts de Curier. Mais Monaco a donc dû revenir de très loin et fournir un effort de dingue.
Les fautes ont commencé à pleuvoir dans le camp de la SIG. Sans Paris Lee (forfait) ni Westermann, pas utilisé dans cette 2e mi-temps, la Roca Team s’est trouvé d’autres joueurs capables de monter la balle, comme Bacon et Diallo, et le combat est devenu superbe, car la SIG, bien que rejointe, puis dépassée sur un panier de Dwayne Bacon (66-65, 3’15’’), a refusé de céder, offrant une fin de match en forme de bras de fer sidérant...
C’est la SIG, sur un nouveau panier de Yannis Morin, omniprésent, qui a mené 70-72 à 20 secondes de la fin. Et qui pour égaliser, à 4 secondes de la sirène, d’un jump shoot dans le trafic? Mister Mike James, "of course". Pourtant fâché avec son tir extérieur (1/10 à 3-pts), et ayant pourtant manqué ses deux tirs précédents, MJ n’a pas tremblé.
Mais MJ (24 points à l’arrivée) connaît-il simplement ce sentiment du doute ? Dans cette 2e prolongation en l’espace de 48heures, Monaco, déjà miraculé du game 2, ne pouvait laisser échapper l’occasion...
Mais que ce fut chaud, une nouvelle fois, avec un grand Motiejunas, un Bacon décisif, des exploits individuels avant le jeu léché... Mais la dernière balle a échu à Strasbourg, la balle de match, à 4 secondes de la fin, et une ultime tentative d’Howard sans succès face aux dernières forces défensives jetées par Monaco.
Quel match, quelle série, quelle folie... C’est peut-être ainsi que l’on devient champion de France, après tout.
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