L'Aris Salonique est un peu au basket ce que Saint-Etienne est chez nous au foot. Un monument historique toujours dans le coup, mais loin de sa légende passée. Les moins de 40 ans n'ont pas connu la folie pure engendrée en Grèce dans les années 80 par un petit meneur d'1,80m nommé Nik Galis, dieu vivant caché dans un corps rablé, capable de tout faire sur un terrain, comme d'amener très haut la tunique jaune et noire de l'Aris (3 Finals Four d'Euroligue consécutifs) ou de porter la Grèce au titre de champion d'Europe en 87...
Beaucoup d'eau a coulé depuis sous le temple de Zeus et l'Aris, depuis son dernier titre (Eurocup Challenge), doit naviguer à l'ombre des géants Olympiakos et Panathinaïkos...
Actuel 5e du championnat de Grèce, l'Aris fait pourtant encore partie des favoris de cette Champions League. Mais le club de «Thessalonique», 4e de la poule A, devra passer par un tour de barrage pour accéder au top 16. La faute à une phase de poule un brin décevante (8 victoires, 5 défaites). À l'aller le 29 novembre dans la «Nik Galis Hall», la Roca Team s'était imposée de justesse (65-62), grâce à un T3 providentiel de Jordan Aboudou dans le money-time. « Ce fut un match fondateur pour nous, un moment décisif pour notre qualification directe en 1/8es», rappelle le coach de la Roca Team, Zvezdan Mitrovic. Pour ce retour, l'enjeu est purement honorifique : l'ASM va chercher à garder sa première place du groupe devant les Turcs de Banvit.
« On a toujours à cœur de bien jouer et les joueurs ont envie aussi de garder leur invincibilité en Champions League à domicile », rappelle Mitrovic. Une fois n'est pas coutume, l'ASM, pas épargnée par les blessures, va se présenter au complet. « On en avait presque perdu l'habitude !», glisse coach Z... Jordan Aboudou, touché par un deuil familial et absent à Limoges, est de retour au sein de l'armada rouge et blanche. Du côté de l'Aris, les arrières américains Will Cummings (14,8 pts en BCL), Michael Jenkins (13,5 pts), l'ailier grec Vassilis Kavvadas, le remuant Vlado Jankovic et l'ancien pivot serbe de Strasbourg, Tadija Dragicevic, sont les armes principales. Blessé à la cheville, le costaud intérieur US Eric Buckner manque à l'appel dans la peinture de l'Aris.
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