Un match sans enjeu crucial, certes, mais les Grecs n'étaient pas venus pour rigoler. Ni l'Aris, sur le parquet, qui a offert une coriace résistance durant 3 quart-temps. Ni les fans, venus de Salonique, environ 80 dans les gradins de Gaston-Médecin, la plupart torse-nus et imbattables pour la bataille des décibels.
Monaco, bien que déjà qualifié pour les 1/8es avant cette dernière journée (mais qui tenait absolument à rester en tête de sa poule), et l'Aris, déjà qualifié pour le tour de barrages (mais qui espérait l'emporter pour finir parmi les meilleurs 4es et espérer un meilleur tirage), ont en fait livré un combat de tous les instants.
Une hargne et une intensité dignes d'un match couperet à élimination directe. On ne s'y attendait pas forcément. Comme quoi, l'honneur du maillot...
Un peu surprise au début (18-23 après 10 minutes,) la Roca Team de coach Mitrovic ne s'est pas laissée intimider pour finalement prendre le dessus, au corps à corps, à l'individuelle, au combat…
Monaco a ainsi livré un match plein d'énergie et de détermination pour rester invaincu à domicile en Champions League et signer le meilleur bilan des 40 équipes, à l'issue de la phase de poules (ex-aequo avec le Besiktas).
Pour un club qui n'avait plus joué l'Europe depuis 1989, la performance mérite d'être rappelée. Yakuba Ouattara (15 points) a confirmé son retour en forme ou en pleine puissance, selon le terme adapté pour ce phénomène de détente et d'adresse (3/6 à 3 pts hier soir). Sergii Gladyr (15 pts également) a joué un rôle majeur pour permettre à l'ASM de lâcher l'Aris en début de seconde mi-temps. Dee Bost a été le plus tranchant, avant la pause. Salonique posait alors des blocs comme des parpaings et chaque contact demandait une certaine dose de témérité. La Roca Team, fidèle à son habitude, a donc mouillé le maillot. Monaco, également leader de ProA, continue d'avancer et de voir loin. Chapeau...
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