Demain, pour le match 4 à Gaston-Médecin, l’imposant et historique trophée du titre de champion de France trônera au bord du terrain. Monaco sera à 40 minutes du premier titre de champion de France de son histoire.
Ce lundi soir, après la claque de vendredi à Villeurbanne, la Roca Team a montré qu’elle n’était pas prête à se laisser faire. Qu’elle voulait ce titre, très fort, fut-elle composée de joueurs stars auxquels certains prêtent un intérêt moindre pour la couronne nationale. Admirable dans l’engagement, la Roca Team a prouvé le contraire.
Comment surmonter la domination du géant de l’ASVEL Youssoupha Fall (2,21m) dans la peinture ? Une équation délicate pour en première mi-temps... Une Roca Team privée de son paratonnerre, Donta Hall, du fait du quota des six étrangers. Jerry Boutsiele (2,06m) a fait front, mais le chantier Fall (12 pts à 6/7) a été la rampe de lancement de l’ASVEL.
Des Villeurbannais sans adresse de loin avant la pause (0/10 à 3 pts), et c’est Monaco qui a réussi à surmonter le stress pour fournir son accélération dans le QT2. Pas en réussite dans les tirs (2/8), Mike James n’en a pas moins été le distributeur en chef (7 passes décisives sur les 8 de l’ASM en 1ère mi-temps), notamment pour son compère de la mène, Paris Lee, pas rentré pour rien dire dans le QT2 (3/3 à 3-pts).
L’ASVEL menait 16-20 (10e), puis 25-27, mais le capitaine Léo Westermann, héroïque en défense, a montré l’exemple. La Roca Team a mis le feu et passé un 12-0 à l’ASVEL, Dwayne Bacon passant sous Youssoupha Fall au bout de la contre-attaque, dans une salle en délire (39-33 à la pause).
D-Mo dans le corner
Ce match 3 dela finale a réservé le meilleur pour la suite. Car les deux grands du championnat ont alors tout donné pour sortir leur meilleur basket. En même temps. D’où un duel en mode titanesque. Pour l’ASVEL, Elie Okobo a sorti l’attirail du joueur hors norme, 11 points en 5 minutes..
Après Fall, comment solutionner le problème Okobo ? Monaco ne s’est pas affolé. Le combat des titans! Dwayne Bacon est rentré dans un 1 contre 1 dantesque avec David Lighty, parvenant à avoir le dernier mot. Mike James, enfilant le bleu de chauffe, donnait son corps en défense face à Okobo. Chris Jones, pour l’ASVEL, montait aussi sérieusement en température (59-56 pour l’ASM, 30e). Voilà.
Cette finale a alors offert des gestes de génie. Comme le T3 ahurissant de Mike James face à Youssoupha Fall bras levés (73-67). Comme ce rebond arraché par Yak Ouattara à la barbe de ce même Fall, symbole de la volonté monégasque. Il en a fallu, du cran, pour tenir la barre à cet instant. Chris Jones sortait un T3 assassin (73-70, 1’55 à jouer) ; Will Thomas, toujours aussi énorme sous la pression, répondait (75-70). Jones était incroyable (75-72).
Quelle finale. 1’09’’ à jouer. Servi par MJ, Dontas Motiejunas, le Lituanien au grand cœur, celui qui tient fort le drapeau ukrainien avant les matches d’Euroligue, a sorti le T3 libérateur dans le corner (78-72). Jusqu’au bout, l’ASVEL a contesté (Gist à 3-pts), mais Lee a rentré les deux derniers lancers et William Howard, celui qui avait crucifié l’ASM du milieu en Euroligue, n’a pas rentré le shoot des 15 mètres à une main... Monaco mène 2-1 et n’est donc plus qu’à une manche du titre. Si proche et si loin en même temps.
ASM - ASVEL 83-80
A Monaco, salle Gaston Médecin, l’AS Monaco bat Villeurbanne 83-80 (16-20, 23-13, 20-23, 24-24)
3.200 spectateurs.
Monaco: 29 tirs sur 53 (9/17 à 3-pts), 16 LF sur 21, 28 rebonds (James - Thomas 6), 13 passes décisives (James 10), 3 interceptions, 12 balles perdues.
La marque: Bacon 19, James 16, Lee 15, Motiejunas 12, Thomas 11, Ouattara 5, Boutsiele 3, Westermann 2, Diallo.
Villeurbanne: 31 tirs sur 66 (3/22 à 3-pts), 15 LF sur 19, 30 rebonds (Fall - Lighty - Howard 5), 11 passes décisives (Okobo 4), 9 interceptions, 7 balles perdues.
La marque: Okobo, Fall 16, Jones 15, Lighty 12, Knight 4, Gist 3, Osetkowski 3, Howard 2.
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