Ces cinq anciens basketteurs révélés à l'AS Monaco et qui ont fait fortune dans d'autres clubs
L’AS Monaco Basket, depuis sa remontée dans l’élite en 2015, a eu le don de révéler des joueurs qui ont ensuite trouvé fortune sous d’autres cieux. Un bon scouting à reproduire...
François PaturlePublié le 22/06/2020 à 15:00, mis à jour le 22/06/2020 à 15:19
Illustration basket.Photo C.D.
1. Brandon Davies: 185.000 dollars... et 10 fois plus au Barça!
Brandon Davies.Photo F.P..
Lorsqu’il débarque à Monaco, durant l’été 2016, Brandon Davies, qui a porté le maillot de Chalon en 2015, sort d’une saison prometteuse à Varese en Italie (13,3 pts). Le gars de Philadelphie, enfant adoptif, signe sur le Rocher pour 185.000 dollars la saison, un contrat assez modeste, surtout pour un intérieur.
Du haut de son 2,06m, Davies a déjà goûté à la NBA, avec une pointe à 20 points un soir de janvier 2014 avec les 76ers face à Orlando. Sur le Rocher, Davies n’affole pas les stats (10,3 pts, 5,1 rebonds en 20 minutes/match), mais il monte en régime et joue pour l’équipe.
Brandon Davies.Photo DR.
Sa mobilité et sa technique, pour un big man, intriguent les scouts. Surtout, plus les matches sont durs, meilleur il est. Avec la Roca Team de Mitrovic, il remporte la Leaders Cup 2017 mais joue avec un doigt cassé en play-off lors de la défaite face à l’ASVEL.
Dans la foulée, Zalgiris Kaunas le fait signer et il découvre l’Euroligue (2017/18) pour 500.000 billets verts la saison. L’expérience est concluante, Kaunas le prolonge d’une saison. Bien vu. Davies éclate et explose les compteurs.
Elu dans le Top 5 de l’Euroligue (14,2 pts, 5,5 rebonds), il conduit le Zalgiris au Final Four. Madrid le veut, mais Barcelone surenchérit. Il obtient un passeport Cotonou (Ouganda) et signe au Barça en 2019 un contrat de deux saisons à 2 millions de dollars par an, permettant à Brandon Davies d’intégrer à 28 ans le Top15 des joueurs de basket les mieux payés en Europe. Mérité pour Brandon!
2. Dee Bost, le dragster au tarif Euroligue
Dee Bost.Photo J.F. Ottonello.
En 2016, Dee Bost est déjà précédé d’une petite réputation. Si la NBA (Portland) lui a fermé les portes au dernier moment, il vient de remporter le titre en Pologne avec Zielona Gora, où il a été élu MVP des finales.
Monaco décide de mettre le paquet pour l’attirer (250.000 dollars/saison), un gros contrat à l’échelle de la Jeep Elite. Le meneur dragster ne tarde pas à mettre le feu sur les planches de l’hexagone.
Le Barça le contacte en cours de saison mais c’est finalement à Kaunas qu’il signe en même temps que son équipier Brandon Davies en 2017.
Contrairement à Davies, Bost ne s’impose pas en Lituanie et c’est au Khimki Moscou en Euroligue (saison 2018/19) qu’il touche le jackpot avec un contrat estimé à 650.000 dollars/saison. Bost retrouvera le Rocher en février 2019, actuellement en pourparlers avec l’ASM pour rester ou non.
3. Chris Evans, le tube venu de nulle part
Christopher Evans.Photo ASM.
Lorsque Chris Evans est mis à l’essai par Monaco durant le stage d’été de Bormio, en 2017, le natif de Chesapeake (Virginie) n’est pas loin d’être un illustre inconnu, passé par un modeste club grec, le D2 italienne et Israël.
Dans les Alpes italiennes, Zvezdan Mitrovic découvre alors un ailier capable de jouer 4 et qui dunke dans tous les sens. Coach Z décide de le garder et Monaco le signe pour un modeste 140.000 dollars/saison.
Résultat, Chris Evans va durant 2017/18 faire le show à Gaston-Médecin, ses dunks ahurissants en BCL (champions League) faisant le tour de d’Europe sur les réseaux sociaux...
Monaco gagne la Leaders Cup mais échoue pour le titre de champion de Jeep Elite à la dernière seconde face au Mans au game 5.
Cruel. L’ASM cherche à garder Evans, mais celui-ci reçoit une proposition à 350.000 dollars/saison à Gran Canaria en Espagne; ça ne se refuse pas.
Malgré des stats très correctes en Euroligue (10,3 pts), il ne sera pas gardé dans les Canaries. Christopher Evans se retrouve à Izmir (Turquie) avant de retrouver à 29 ans plus modestement la Jeep Elite la saison passée sous le maillot du promu Orléans (14,9 pts, 5 rebonds).
4. Fall, le géant rafle la mise
Moustapha Fall.Photo AFP.
De 90.000 euros la saison sur le Rocher en Pro B (en 2014/15) à 500.000 en Turquie (Sakarya) puis 700.000 en Russie (Krasnodar) : Moustapha Fall (2,18m) a bien grandi, désormais international et qui vient de rejoindre les rangs de l’ASVEL de Tony Parker.
A Monaco, ‘’Mous’’, qui venait de Potiers, avait participé à la montée. Antibes le récupéra ensuite en lui promettant davantage de temps de jeu, ce dont le géant à l’envergure phénoménale saura parfaitement tirer parti.
5. De la Pro B à Brooklyn
Yakuba Ouattara.Photo DR.
Yakuba Ouattara, quand il arrive sur le Rocher en 2015, est un arrière de 23 ans qui n’a connu que la ProB (Denain) et des miettes de temps de jeu à Chalon...
Sous les ordres de Mitrovic, la révélation sera aussi brusque que spectaculaire. Arrière d’1,92 mètre bâti comme un pivot, Yak s’impose dans le cinq, enchaîne les bombes à 3-pts et les dunks en - très - haute altitude.
Il est sélectionné chez les Bleus en 2016 et touche au rêve en 2017 avec un ‘’two-way contract’’ signé avec les Nets de Brooklyn en NBA (2017).
Hélas, à New-York il se blesse et ne peut disputer qu’un match de G-League. Il rejoue en G-League avec long Island avant de retrouver le Rocher en mars 2018.
Ayant depuis récupéré son tout meilleur niveau, Yakuba Ouattara devait rejoindre l’Espagne cet été (Séville), un beau contrat à la clé, mais la crise économique liée au Covid-19 complique quelque peu la donne.
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