Betclic Elite: en battant Boulogne, la Roca Team n'est plus qu'à une victoire du titre de champion de France
Monaco a dû puiser dans ses ressources pour dompter la très forte réaction de Boulogne-Levallois. La Roca Team n’est plus qu’à une victoire du titre.
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François PaturlePublié le 13/06/2023 à 10:05, mis à jour le 13/06/2023 à 10:02
Donta Hall rentre son tir devant Wembanyama. Le pivot américain, touché avant la pause, est revenu et a fini meilleur rebondeur (5) de l’ASM avec D-Mo et Makoundou.
Photo Jean-François Ottonello
Cette fois, on a eu droit à une vraie finale. Une 2e manche intense, prenante, angoissante, magnifique parfois. Archi-plein, Gaston-Médecin a vibré, hurlé et tremblé aussi. Car cette équipe de Boulogne-Levallois, dépassée lors de la première manche, samedi, a cette fois livré un tout autre combat. A l’image de son prodige de 19 ans, et 2,21m, revanchard, et largement à la hauteur de son statut de prodige du basket mondial, Victor Wembanyama (19 pts, 7 rebonds, 9 fautes provoquées), les Mets ont posé de gros problèmes à Monaco.
"On leur a donné confiance d’entrée, ce n’est pas normal, on les a laissés pénétrer dans la peinture, ce n’est pas comme ça que l’on devient champion, a enragé Sasa Obradovic. On n’était pas assez requins, on les a laissés revenir dans cette finale. Et Boulogne a joué dur, avec dignité. C’était très compliqué de jouer avec l’humidité sur le parquet". Les Mets, en effet, se sont envolés au début (24-10) face à une Roca Team bizarrement ailleurs, ou tétanisée, difficile à dire. Une mauvaise approche, en tout cas. Petit à petit, Monaco a remis les fondamentaux en place (défense !). Il fallait ça pour surmonter le festival du pivot US des Mets, Tashwan Thomads (7/7 aux tirs).
Beau et étouffant
Pour la Roca Team, John Brown, décidément phénoménal de combativité, signifiait le vent de la révolte (27-33). L’adresse lointaine de Strazel faisait un bien fou. Donta Hall s’envolait très haut en rotation, mais Wemby rodait toujours, un dunk sauvage au passage. Motiejunas se retournait et provoquait la 2e faute de Wemby. Jordan Loyd ouvrait la boîte du magicien. Mais l’ancien arrière de Toronto restait à terre après un contact, le visage ensanglanté. Le souvenir douloureux de son nez cassé à Madrid (absence 1 mois) glaçait toute la salle. Fort heureusement, ce n’était que l’arcade... Alpha Diallo partait au dunk et Monaco reprenait le lead pour la première fois (44-43). Mike James, plutôt discret, ouvrait son compteur, mais c’est Boulogne qui repartait mieux après la pause (50-54).
Rendez-vous jeudi à Roland Garros
La température devenait étouffante, Gaston-Médecin grondait, un contre tout à fait valable de Hall était sanctionné, Besson engrangeait aux lancers, Sasa Obradovic écopait d’une technique, Barry Brown (Levallois) prenait feu à 3-pts. Cette 2e mi-temps se jouait au bras de fer et à la gestion des fautes. Ouattara le capitaine griffait son T3 (59-58). Chassé-croisé. Mais + 5 sur un dunk d’Elie Okobo (71-65) : + 6 sur un grand numéro Brown-Strazel. Et + 10 sur un météorite signé Jordan Loyd (86-76). Mais ce n’était pas fini. La zone de fin de match dressée par les Mets posait un frein à l’envolée monégasque. La Roca Team ne rentrait plus ses shoots mais était sauvée par les rebonds offensifs glanés par John Brown et les siens.
Un sacré match, et une Roca Team qui n’est plus qu’à une victoire du premier titre de champion de l’histoire de l’AS Monaco. Place à la 3e manche, jeudi, devant les 15.000 spectateurs de Roland-Garros. ça promet.
Jordan Loyd indestructible!Photo Jean-François Ottonello.
Loyd et Brown en tenue de combat
Ils se sont affrontés la saison dernière en Russie, lorsque Jordan Loyd évoluait au Zenit, et John Brown à Kazan. Aujourd’hui, ils jouent ensemble, pour le plus grand bonheur de l’AS Monaco.
Après un premier quart-temps très compliqué collectivement, la Roca Team a trouvé de la ressource, notamment pour marquer des points avec ces deux-là. En quelques minutes, les hommes de Sasa Obradovic ont pu revenir à six petits points (27-33), ce qui a définitivement lancé le mano a mano de cette grande bataille du game 2.
Après ça, les deux formations se sont rendues coup pour coup. Et à ce petit jeu-là, ce sont les petits détails qui font des grandes différences.
Jordan Loyd est sorti l’arcade en sang juste avant la pause, mais est revenu tel le combattant ultime.
Magic Jordan
Hors de question pour lui de laisser ses coéquipiers, dans un tel moment, un tel choc. À l’image de sa saison durant laquelle il a dû surpasser un nez cassé, et une blessure à l’épaule.
Mais coûte que coûte, il est toujours revenu plus fort. Et en deuxième période, il a endossé le costume du killer, l’éternel tueur. Celui qui lui va comme un gant. Magic Jordan a enchaîné les banderilles pour terminer cette rencontre à 23 points. Le tout à 9 sur 13 aux tirs (2/4 à 3-pts). Excusez du peu !
Une chose est sûre, on sait pourquoi Sasa Obradovic, qui l’a déjà coaché par le passé au Red Star, est allé le chercher : « Quand il est là, c’est notre point de stabilité. Je dis toujours que quand on a un bon Jordan, alors c’est qu’on a de grandes chances de gagner. » Véridique…
Mort de faim
Et que dire de John Brown ? Les superlatifs manquent le concernant. Il a éteint Wemby lors de l’opus initial, et a continué son énorme boulot défensif avec pas moins de 4 interceptions. Lorsque le jeu se tendait, il a toujours su mettre ses mains là où il le fallait.
Que ce soit pour permettre aux siens de marquer facilement en transition, ou au rebond. Mais surtout pour se jeter par terre comme un mort de faim, afin de récupérer des ballons au nez et à la barbe des Mets. Le natif de Jacksonville en Floride a une fois de plus montré toutes ses qualités de défenseur hors du commun, et prouvé qu’il était un leader de par l’exemple. Jordan Loyd justement a dit de lui "qu’il avait joué de façon extraordinaire." Et comme on dit dans le jargon, les vrais reconnaissent les vrais.
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