Le ballon s'est envolé. Le temps s'est figé. Comme suspendu. Il ne restait qu'une poignée de secondes à jouer quand le Grec Kostas Sloukas a pris son dernier shoot. Manqué. Libération à Gaston-Médecin : au prix d'un nouveau combat de très haut niveau, l'AS Monaco a pris le meilleur sur l'Olympiakos, ce vendredi soir sur son parquet. Vainqueurs d'un minuscule point (78-77) dans ce match 4 du quart de finale de l'Euroligue, les hommes de Sasa Obradovic ont été héroïques. Patients, aussi. Il le fallait.
Si Monaco n'a jamais été bien loin au score, la formation grecque a longtemps géré l'affaire au métier. Sans marge énorme, mais suffisamment pour tenir les commandes d'un match serré (38-42 à la pause).
Et puis la Roca Team est passée devant. A 18 minutes du terme, sur un sublime mouvement de Will Thomas depuis la ligne de fond. Un temps fort, un vrai, bonifié au cours des minutes suivantes.
L'attitude de la star NBA Kevin Durant ne trompait pas. Ses réactions énergiques en bord de parquet non plus : venu en spectateur, le joueur des Nets s'est levé plus d'une fois pour applaudir l'ASM de son ami Mike James, allant même jusqu'à mordre sur le terrain par moment
Les Reds de l'Olympiakos ont réussi à reprendre l'avantage, mais Monaco n'a pas lâché. Jamais.
Alors que les joueurs de la Principauté n'avaient qu'une longueur d'avance dans la dernière minute, Donta Hall est venu contrer le géant Moustapha Fall. Terminé, plus personne ne rentre.
Sûrement pas cette dernière flèche de Sloukas, donc, pourtant auteur d'un match énorme (19 points) mais pas suffisamment chaud pour remettre son équipe devant et l'envoyer en demi-finale de la compétition.
Grâce à ce deuxième succès au cours de la série, l'ASM recolle à deux manches partout. Mercredi, il faudra retourner au Pirée pour ferrailler. Et s'offrir un nouvel exploit, synonyme de portes ouvertes pour le final four. C'est déjà grand. Ce serait immense.
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