Zoom sur le Fairmont, le seul hôtel encerclé par le tracé du circuit du Grand Prix
L’établissement est le seul du pays véritablement encerclé par le tracé du circuit. Une position qui lui donne un statut de favori parmi les amateurs de F1, friands de la vue sur le célèbre virage.
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CEDRIC VERANYPublié le 24/05/2019 à 14:00, mis à jour le 24/05/2019 à 11:05
La vue spectaculaire depuis la tribune posée sur le toit de l’établissement est précisément l’un des spots les plus impressionnants du circuit. Photo Jean-François Ottonello
Plus au cœur, tu meurs! Avec sa vue plongeante sur l’avenue des Spélugues et le célèbre virage qui porte son nom, le Fairmont Monte-Carlo est un endroit chéri des amateurs de F1. L’hôtel l’a bien compris en baptisant, ces dernières années, ses plus belles suites "vue circuit" du nom de pilotes emblématiques.
Et comme chaque année, l’affluence ne désemplit pas pour ce long week-end de Grand Prix où à tous les étages des 60.000 mètres carrés du bâtiment au cœur du circuit, on respire F1. À l’entrée, la vieille Brabham BT62 garée dans le lobby, donne le tempo.
Pour autant, mission presque impossible de dégoter une chambre - il y en a près de 600 dans l’établissement - jusqu’à dimanche soir ou même une place pour admirer le circuit.
Car, au septième étage, la vue est probablement l’une des plus spectaculaires sur le tourniquet monégasque. Sujets au vertige s’abstenir. La tribune posée sur le toit permet de dominer son sujet et de plonger en lévitation au-dessus de l’étroit virage pour voir décélérer les bolides avant qu’ils ne s’engagent dans le tunnel.
"Généralement, il y a toujours des accrochages dans ce virage, donc ça ajoute au spectacle", souligne une spectatrice fidèle. On ressent la sensation de la piste au plus proche… et entre deux essais, le bar voisin du Nikki Beach, au bord de la piscine, permet de reprendre des forces en musique.
Le Grand Prix… depuis son lit
L’étage en dessous, l’hôtel a transformé quatre de ses soixante chambres avec vue sur l’épingle en salon pour accueillir des amateurs par petits groupes. On se presse sur le balcon pour suivre la compétition. Tandis que dans la chambre, vidée de ses meubles, les buffets s’enchaînent. Du petit-déjeuner au goûter. La formule séduit une clientèle diverse. Principalement étrangère qui vient en famille pour profiter du spectacle dans des conditions très confortables.
D’autres préfèrent réserver spécialement une chambre avec vue sur virage pour la période. "Pour la petite anecdote, une année le concierge a reçu un coup de fil d’une cliente britannique, de bonne heure, qui demandait comment faire cesser ce vacarme dehors. Le mari avait loué cette chambre, sans prévenir sa femme que le Grand Prix passait sous leurs fenêtres."
Pour ceux qui ont du mal à s’endormir, fidèle à sa tradition depuis une décennie, le Fairmont a confié sa Salle d’Or au rez-de-chaussée à des professionnels de la nuit. Cette année, c’est l’équipe de la boîte de nuit de Dubaï, Base, qui a pris en main les 1.500 mètres carrés pour les transformer en une impressionnante discothèque avec long podium central, cabine de DJ au milieu d’un carré VIP et installations lumineuses innovantes… pour quatre soirées seulement!
De l’exclusif qui mobilise toutes les équipes de l’établissement sur le pont. Et il faut de l’organisation car aux heures de fermeture du circuit, l’hôtel est en vase clos ou presque. L’unique accès se faisant depuis les Jardins du Casino où une passerelle permet de sortir du circuit.
Un art de l’anticipation pour le chef Didier Aniès et ses équipes. Qui se sont ajoutés un défi dans le défi. Samedi soir, ce sont eux qui organisent le cocktail qui sera servi samedi soir dans la cour d’honneur du Palais princier pour marquer les 90 ans du Grand Prix.
Un dragon à 9 millions d’euros
Andreas Altmann est le joaillier qui a mis sept ans à façonner cette pièce unique avec 7 739 diamants, qui trouvera peut-être preneur au cours de ce week-end de Grand Prix.Photo Jean-François Ottonello.
Les amateurs de haute joaillerie devraient être sous le charme… ceux de Game of Thrones aussi! Dans le lobby du Fairmont, un dragon trône face à l’entrée. La bête imaginaire, parée de 7.739 diamants est façonnée avec cinq kilos d’or. Une pièce singulière imaginée par Andréas Altmann.
"Enfant, j’ai toujours été fasciné par les dinosaures et les histoires de dragons", sourit-il pour expliquer son choix. Après 35 ans d’expérience dans le domaine de la haute joaillerie, le Suisse a choisi de créer sa marque, Giberg.
Une marque qui joue la carte people avec comme ambassadrices de ses bijoux Isabelle Adjani, Iris Mittenaere ou Caterina Murino. Mais aussi Sylvester Stallone propriétaire d’une petite dague en or qu’un ami lui a offert, la faisant graver de son surnom, Sly.
Pour le dragon, Andreas Altmann est allé plus loin. Il a mis huit ans à concevoir la pièce et son socle, doté d’un système mécanique unique qui permet de faire jaillir le dragon du socle en bois.
"C’est mon bébé", assure-t-il. Pas si décidé à le vendre, même s’il espère profiter de ce Grand Prix pour faire connaître sa marque. "J’ai eu des propositions pour 6 ou 7 millions d’euros. Si on attend les 9 millions d’euros, peut-être je pourrai me séparer du dragon". Il trouvera peut-être preneur ce week-end…
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