Avant la tant attendue bataille du rail, la guerre des dédicaces. Presque aussi belle que cruelle. En tout cas, tout aussi physique pour les as de l’asphalte tant il semble difficile de se frayer un chemin parmi la meute de photographes. Et que dire de ces mordus et aficionados de la F1? Pénétrer sur la pit lane semblait déjà un chemin de croix en soi.
Bien avant 14h30, heure d’ouverture des stands au public, la grille de départ était noire de monde. "Tout le monde ne passera pas", se résigne même Gaby, un Suisse aux faux airs de Nico Rosberg.
"Au bon vouloir des pilotes"
Pour les heureux élus, il faut alors s’armer de patience. Être au bon endroit au bon moment, en somme. En attendant, on regarde le spectacle qui se joue sous nos yeux écarquillés, ce joyeux barouf dans une allée où il faut d’ordinaire dégainer moult badges.
Le ballet des véhicules transportant des pièces détachées de Formule 1. Où les mécaniciens des écuries répètent leurs gammes. Encore et encore. Guère plus de trois secondes, montre en main, pour changer les pneus du côté de Ferrari. "Il fait un bruit d’enfer ce pistolet visseur", souffle Lucie de l’autre côté de la barrière.
Derrière cette simple séparation physique, l’attente se fait sentir. Les yeux balayant à gauche et à droite.Le smartphone dans la main, prêt à être dégainé à la vue d’une silhouette connue.
Pole position pour Hamilton
Et les premiers à se lancer dans l’arène sont Lance Stroll et Sergey Sirotkin, les deux compères de chez Williams. Tout est bon pour recueillir un coup de marqueur: t-shirt, mini-casque, carnet de dédicaces, programme duGrand Prix… Même la peau en dernier recours.
De l’effervescence mais sans plus. Ces pilotes-là, sans leur faire offense, ne semblent pas encore jouer dans la même cour que certains vieux briscards de la F1. À la vue de Vettel, Räikkönen, Alonso ou même Verstappen, la foule s’excite. Joue des épaules pour être dans le viseur des pilotes. Certains ne jouent le jeu que devant le stand de leur écurie. D’autres traversent la totalité de la pit lane pour combler tout le monde, à l’instar du local de l’étape, Charles Leclerc. «C’est au bon vouloir des pilotes", souffle un connaisseur de l’exercice.
Et si Daniel Ricciardo a fait péter le record de la piste en séance d’essais (1’11’’841), ce n’est pas chez Red Bull que l’applaudimètre a explosé. Mais bien chez Mercedes avec le roi de l’épreuve des dédicaces, LewisHamilton. Lequel, après avoir tapé un burn avec sa moto au MGP Live, a déboulé aux stands. Pour faire le show et causer avec la famille princière au grand complet.
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