Top départ du 85e Rallye de Monte-Carlo ce jeudi soir

Voitures plus musclées, nouveau défi pour Ogier, retours de Citroën et Toyota : si le mercure grelotte, la manche d'ouverture du WRC qui s'élance ce soir va vite réchauffer l'atmosphère

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à Gap, Gil Léon Publié le 19/01/2017 à 05:17, mis à jour le 19/01/2017 à 05:17
Hier, à Gap, Sébastien Ogier a entamé sa trajectoire avec la Ford Fiesta WRC du team M-Sport en signant le meilleur temps de la spéciale d'essais. Pour le top départ du vrai match au sommet, rendez-vous ce soir à Entrevaux ! Jo Lillini

Comme par hasard, elle a choisi de déferler cette semaine. Venant de Sibérie, paraît-il, la vague de froid numéro 1 de l'hiver s'est emparée de l'Hexagone. Tant mieux pour le Rallye Monte-Carlo, 85e du nom, dont la mise à feu est fixée ce soir (18h10), place du Casino, à Monaco.

Froid dehors, chaud devant ! À l'aube de cette saison 2017 frappée du sceau du renouveau, la prestigieuse manche d'ouverture du championnat du monde des rallyes, alias le WRC, va donner un bon coup de fouet au mercure entre la Principauté et les Hautes-Alpes.

Chasser l'ombre de Loeb

On les attendait. Les voilà. Presque aussi bien gaulés que les mythiques ''groupe B'' des années 80, les bolides flambants neufs de la catégorie reine, sensiblement plus puissants (60 à 80 chevaux supplémentaires), larges (55 mm) et agressifs (kit aéro XXL !) entrent enfin en action. De quoi booster le spectacle sur les terrains divers et variés des treize étapes du calendrier 2017, au Mexique, en Corse, Argentine, Finlande et ailleurs, jusqu'au dénouement australien. Le vœu le plus cher des instances dirigeantes ayant dicté ce virage technique.

Les rallyes tournent une page. Bienvenue dans une nouvelle ère. Une nouvelle histoire puissance 2 pour Sébastien Ogier. Dans son jardin extraordinaire, le quadruple champion du monde entame en effet un sacré défi. Un challenge énorme. Après avoir empilé les victoires et les titres aux commandes de la machine à gagner Volkswagen, le maître de la discipline, contraint de déménager suite au brutal retrait du constructeur allemand terrassé par le « dieselgate », est passé de la meilleure équipe du plateau à celle possédant les moyens financiers les plus faibles. Une occasion en or de chasser l'ombre quelque peu envahissante de son illustre prédécesseur s'offre donc à lui. Car s'il pointe encore relativement loin des statistiques stratosphériques de Sébastien Loeb, Ogier a là l'opportunité de se distinguer de l'emblématique champion de Citroën.

Coiffer la couronne suprême avec une autre équipe, une autre voiture : tel est son moteur aujourd'hui. Pourquoi pas en commençant par remporter le Monte-Carlo avec une troisième marque différente? Déjà monté quatre fois au sommet du Rocher princier à 33 ans (en 2009, sur Peugeot 207 S2000, puis 2014, 2015 et 2016 avec laPolo WRC), le nouveau pilote de pointe de l'écurie M-Sport se verrait bien passer la cinquième, dimanche.

Reste à savoir ce que sa Ford Fiesta WRC « made in UK » a dans le ventre.

Parviendra-t-elle à faire rimer d'emblée performance avec constance ? Première confrontation directe entre les quatre belligérants du combat des chefs, la traditionnelle répétition générale (shakedown) accomplie hier soir près de Gap, a donné une tendance très relative (voir ci-dessous).

Les Chevrons misent sur Meeke

Seule certitude : ici plus qu'ailleurs, sur ce terrain pavé de mauvaises intentions où le compromis est permanent, le pilote tient un rôle prépondérant.

Principal rival du rouleau compresseur VW en 2016, l'armada Hyundai, qui redémarre avec le trio Neuville-Sordo-Paddon, a forcément une belle carte à jouer.

Après une année de transition, les Chevrons Citroën misent aussi gros dans le but de réussir un retour gagnant. Charge à Kris Meeke de savoir tirer d'emblée la quintessence d'une C3 WRC que l'on annonce très affûtée, tandis que Stéphane Lefebvre tentera de s'inviter à nouveau dans le top 5 du « Monté ».

Autre revenant, autre ambition : chez Toyota, pour l'instant, on fait profil bas. « Notre objectif initial ? Engranger un maximum de kilomètres durant ce rallye si imprévisible. Donc je serai heureux si Jari-Matti (Latvala) et Juho (Hänninen) atteignent l'arrivée... et très heureux si l'une ou l'autre de nos Yaris finit dans la même minute que les vainqueurs », glisse Tommi Mäkinen, l'ancien as du volant (quatre titres mondiaux et quatre glorieuses au Monte-Carlo !) conduisant le come-back du constructeur nippon dont l'empreinte figure triplement sur les tablettes du monument monégasque (Sainz vainqueur en 1991et 1998, Auriol en 1993).

Rendez-vous ce soir au pied de la citadelle d'Entrevaux pour la rentrée des glaces. Frissons garantis.

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