À tout seigneur, tout honneur! Ce jeudi soir, c’est là-haut et nulle part ailleurs, sur les pentes du maître des cols, sa majesté Turini (ES 1), qu’a sonné l’heure de la rentrée pour les cadors du championnat du monde des rallyes.
En mode course de côte depuis La Bollène, amputée de sa descente vers Moulinet, la montagne sacrée du sport automobile ouvre les hostilités. Un "prime time" sans le moindre piège de glace, comme prévu. Et sans surprise quant au verdict du chrono une fois négociée la grimpette d’une quinzaine de bornes entre falaise et fossé.
Le premier leader du 91e Rallye Monte-Carlo s’appelle Sébastien Ogier. Au volant de sa Toyota Yaris comme dans ses pantoufles, l’homme en quête d’un neuvième triomphe en Principauté met la gomme d’entrée avec des pneus tendres dont il parvient à tirer la quintessence.
Derrière le grandissime favori, seul l’équipier gallois Elfyn Evans, 2e à 1’’3, tient la cadence tandis que la maison Toy’ place ses quatre voitures dans le top 5.
Bis repetita sur le toboggan de la Cabanette (ES 2)? Eh oui, pardi! Orme, Ablé, Braus, Saint-Jean, Castillon: l’ogre Ogier avale les cinq cols goulûment. De quoi se constituer un pécule de 6 secondes sur Evans. Ott Tänak, lui, hisse sa Ford Puma sur le podium provisoire, à 15’’4.
"Ce n’était vraiment pas facile", observe le champion du monde puissance 8. "Au Turini, il y avait des traces de sel un brin vicieuses. Et au Braus, une plaque noire ultra-glissante. Je suis vraiment content de ne pas rouler en première position. On va dire qu’il s’agit d’une mise en jambes positive. Mais le plus dur reste devant nous".
À commencer par l’épisode suivant qui comprend ce vendredi deux boucles de trois spéciales à enchaîner sans assistance.
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