Bon pied, bon œil. À bientôt 34 ans, Nico Rosberg est un jeune retraité heureux et très actif. Celui qui a raccroché son casque et sa combinaison alors qu’il était tout juste devenu champion du monde de Formule 1 se consacre aujourd’hui au développement durable.
Costume gris, chemise blanche, grand sourire, il accompagnait le prince Albert II dans sa visite du salon Ever dont il est le parrain. Au milieu de toutes ces nouveautés électriques, on a profité de l’occasion pour poser quelques questions au célèbre résident monégasque.
Comme se passe la retraite?
Ça se passe très très bien, mais ça pousse encore fort. En ce moment, même très très fort.
Pourquoi cela?
Je suis en train de créer un équivalent du salon Ever à Berlin. Ça s’appellera le Green Tech Festival. Il y aura une remise de prix, un concert, en plus de l’exposition et de la course de Formule E qui se déroulera à l’ancien aéroport Tempelhof.
Aucun regret d’avoir quitté la compétition automobile?
Non, pas du tout. C’est très beau de finir quelque chose de si beau et extrême sur le plus haut point, et de partir pour le reste de sa vie comme ça. Pour moi, la course n’a jamais été une fin en soi. C’était un moyen d’arriver à autre chose. Avoir fini comme ça, ça me donne un peu plus de satisfaction dans ma vie, pour toujours. Je n’aurais pas eu cela si j’avais quitté la compétition en étant dernier de la grille.
Pourquoi cet investissement dans la mobilité propre?
Je trouve fascinant de voir tout ce qu’il y a aujourd’hui. Si on regarde la formule E ou les bateaux, c’est incroyable. C’est fascinant aussi pour l’impact que l’on peut avoir. Et puisque je suis passionné par la vie saine, ça va dans le même sens, vers le développement durable.
D’après vous, quelles sont les chances de Venturi au ePrix?
Je pense qu’ils ont de bonnes chances! Ils ont déjà gagné cette année (à Hong Kong, NDLR).J’ai vu Gildo (Pastor, le patron de Venturi, NDLR) tout à l’heure, et je lui ai dit que c’était impressionnant parce qu’il était un vrai pionnier de l’électrique. À une certaine époque, on le regardait tous comme un fou, comme quelqu’un qui part en live. Et aujourd’hui, tout le monde se dirige vers l’électrique.
Vous pensez réellement que c’est l’avenir de la compétition automobile?
C’est l’avenir de l’automobile tout court. Il va y avoir encore beaucoup d’améliorations. L’électrique sera bientôt au top. Et à terme, ce sera l’hydrogène qui prendra le dessus. Mais pas avant trente ou quarante ans.
D’après vous, quelles sont les chances de Charles Leclerc au Grand Prix de Monaco?
Je pense qu’il n’a pas la bonne voiture pour les virages lents. Ça ne l’aidera pas. À part ça, il a de bonnes possibilités de gagner un Grand Prix. Mais pas à Monaco car sa voiture est meilleure en ligne droite. Ce n’est pas vraiment idéal sur le circuit de la Principauté…
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