Australie, Bahreïn, Chine, Azerbaïdjan, Espagne. Et un, et deux, et… 5-0 ! Voilà trois mois que l’on assiste au même scénario, au même dénouement. Le disque n’est pas rayé mais le paddock du « F1 Circus » connaît la chanson par cœur. Tous derrière et eux devant.
Eux ? Lewis Hamilton et Valtteri Bottas, pardi ! Abonnés l’un et l’autre aux deux plus hautes marches du podium, les pilotes de chasse du rouleau compresseur Mercedes n’en finissent plus de prendre le large. Grâce à sa doublette, mais aussi à cette Flèche d’argent baptisée W10 digne de ses glorieuses aïeules, l’étoile de Stuttgart scintille plus que jamais au firmament.
D’aucuns annoncent déjà que le championnat 2019 est plié, alors qu’il reste seize virages à négocier jusqu’au crépuscule fixé le 1er décembre prochain entre chien et loup du côté d’Abu-Dhabi.
Une certitude : si l’histoire se répète dimanche sur le tracé le plus atypique du calendrier, la concurrence aura du plomb dans l’aile.
Quitte ou doublé ? Pour la réponse, rendez-vous au bout du 78e et dernier tour de cette 77e édition marquant le 90e anniversaire du monument monégasque.
Une bataille du rail entre ciel et mer, sur un fil et sans filet, qui débute ce matin par les tours de chauffe des essais libres. Battu en 2017 par la Ferrari de Sebastian Vettel et l’an passé par la Red Bull de Daniel Ricciardo, après avoir enchaîné quatre triomphes à la suite, la machine à gagner germanique se verrait bien honorer la mémoire de Niki Lauda, son illustre président non-exécutif décédé lundi, en reprenant cette place forte.
« Ils sont tellement forts »
Vainqueur à Sakhir, Shanghai et Barcelone, l’ogre Hamilton, dont le palmarès taille XXL ne compte que deux glorieuses ici (2008 et 2016), débarque avec une courte tête d’avance sur un voisin de stand décidé à ne rien lâcher, semble-t-il. Sept points, c’est tout !
Autant dire que la nouvelle version rugissante de « Star Wars » promet un sacré spectacle son et lumière à quelques encablures du Festival de Cannes. Reste à savoir si les autres têtes d’affiche feront mieux que de la figuration. Un troisième larron sera-t-il capable de leur mettre des bâtons dans les roues ?
À Monaco, évidemment, tous les regards convergent vers la pépite du Rocher. Privé d’un exploit retentissant à Bahreïn par une panne, Charles Leclerc piaffait d’impatience, hier, dans son jardin d’enfant (lire page suivante). À 21 ans, le nouveau prince du volant est prêt. Pressé d’enclencher la deuxième à domicile, cette fois dans l’habit de lumière rouge Ferrari.
Si le talent du pilote pèse plus lourd ici qu’ailleurs, peut-il gommer d’un coup de baguette magique l’actuel handicap de la SF90 dans les virages lents, constaté l’autre jour en Catalogne ? Christian Horner, lui, le patron du team Red Bull, tenant du prestigieux trophée, ne se berce guère d’illusions. « Regardez les performances de Mercedes dans le dernier secteur de Barcelone, clame-t-il. Ils sont tellement forts pour exploiter les pneus et le grip mécanique quand ça tourne… Je ne pense pas que nous pourrons les battre comme en 2018. »
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