Sur l'asphalte de la pit-lane, ils dégainent leurs pistolets pneumatiques à la vitesse de la lumière. 2 secondes. C'est le temps qu'il faut pour les mécanos d'une écurie pour changer les quatre roues d'une Formule 1. Dextérité à son paroxysme. Pas le droit à l'erreur, au risque de pénaliser son pilote pour la course à la gagne. « On s'entraîne tous les jours dans l'usine de Red Bull à Milton Keynes », souffle Mark. Au cœur du MGP Live, le mécanicien du team au taureau rouge invite les spectateurs à se mettre dans sa peau.
Gants et lunettes pour mettre les mains dans le cambouis… Mais pas encore la panoplie complète du bon mécano. Le point faible dans ce testing ? Mes deux mains gauches, greffées à ma naissance. Heureusement, Hank et Alphonse, deux Belges aux muscles saillants, viennent me prêter main-forte. C'est que le bébé (la roue) pèse son petit poids : 14 kg. Chacun se voit attribuer un rôle bien précis. Si j'opte pour le pistolet et le dévissage de l'écrou, mes deux comparses auront la lourde tâche d'extraire la roue usée pour la remplacer par la neuve. Pas une mince affaire, surtout avec la pression des badauds qui zieutent le spectacle.
Red Bull donne le feu vert. Les gestes sont maladroits. Approximatifs. Il faut s'y reprendre à deux fois pour que la chorégraphie soit millimétrée. 8,8 secondes. « Le meilleur temps sur la fan zone est de 3,3 secondes », vanne Mark. Red Bull donne des ailes ? Tu parles…
On reviendra l'année prochaine.
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