Battu d’un souffle l’an dernier, le « pilier » belge de Hyundai, en état de grâce sur les pentes du haut pays niçois, hier matin, a réussi à détrôner Sébastien Ogier (2e à 12’’6). Sacrée revanche !
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Publié le 27/01/2020 à 10:32, mis à jour le 27/01/2020 à 10:32
Premier triomphe en Principauté pour le duo Neuville-Gilsoul... et pour Hyundai.
Il avait quelques plaies et bosses à effacer au pied du Rocher. D’abord ces vieilles cicatrices enchaînées en début de carrière, lorsque ses quatre premières participations au Rallye Monte-Carlo s’étaient soldées par autant d’abandons précoces (de 2011 à 2014). Ensuite ce violent coup de gourdin reçu sur le casque l’an dernier, quand Sébastien Ogier, le « meilleur ennemi », lui avait barré la route de la victoire en Principauté pour 2’’2 seulement.
Souvent déçu, jamais abattu, Thierry Neuville savait sûrement que son heure sonnerait un jour, tôt ou tard.
La preuve : « Il fallait que je gagne cette course, comme il faudra que je décroche le titre bientôt, » a lancé le pilote belge - et résident monégasque -, hier, juste avant de « champagniser » le podium de la délivrance, quai Albert-Ier. Paroles de vice-champion du monde puissance 5 !
Quatre sur quatre
De bon matin, à l’aube de la boucle finale décisive sur les pentes des cols azuréens, Turini (ES 13 et 15) et Braus (ES 14 et 16), la Hyundai i20 Coupé portant le numéro 11 pointait en 3e position, dans le sillage immédiat des Toyota Yaris de l’épatant trouble-fête Elfyn Evans et de l’ogre Ogier. Facile alors d’imaginer que le « Poulidor » des rallyes, comme le surnomment certains, raterait encore le coche.
Au diable les mauvaises langues ! Tout simplement irrésistible d’un bout à l’autre, le fidèle serviteur du constructeur sud coréen persiste et signe en empilant les temps de référence. Un, deux, trois... quatre sur quatre ! Soit neuf au total. De quoi transformer ses 6’’2 de retard en 12’’6 d’avance. Un spectaculaire renversement de vapeur qui lui permet de détrôner le maître des lieux, héros des six précédentes éditions (voir page suivante).
« On peut dire que j’avais une revanche à prendre, oui », poursuivait-il à l’heure de l’analyse. « Aujourd’hui (hier), la voiture fonctionnait parfaitement. Les pneus aussi. Pour les corrections des notes, le courant passait de mieux en mieux avec Dani (Sordo, le coéquipier à temps partiel remplaçant ici Bruno Thiry, son ouvreur attitré, malade, ndlr). Voilà, j’ai ressenti tout de suite un excellent feeling, confirmé par le chrono. Dans les Hautes-Alpes, on prend deux-trois claques mais nous parvenons toujours à réagir. Et c’est notre capacité à finir aussi fort que l’on a commencé (leader après le préambule nocturne, jeudi soir) qui fait la différence. »
Clin d’œil du destin, à 31 ans, Thierry Neuville a décroché sa 13e victoire en WRC au bout des 13 kilomètres de la « Power Stage » du Monte-Carlo. Reste à savoir si cette coïncidence « treize » heureuse lui portera chance dans la course au titre 2020. Une autre histoire...
2020 : Neuville-Gilsoul (BEL/Hyundai)
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L’an dernier, il avait payé cher son apprentissage, avec quatre crevaisons enchaînées en deux jours du côté de Gap. Nicolas Ciamin n’oublie pas les leçons. Cette fois, au volant d’une Citroën C3 R5 vite apprivoisée, l’espoir niçois (21 ans) a atteint la cible qu’il s’était fixée pour entamer du bon pied sa première campagne complète dans l’antichambre de la catégorie reine. « Rouler sur la défensive, se retenir, sans cesse, ou presque, ça génère pas mal de frustration, mais le résultat est à l’arrivée et je le savoure pleinement », commente le voisin de podium d’Eric Camilli, 2e du WRC3 et 11e du scratch.
Ciamin aura le temps de savourer puisque l’échéance suivante est programmée dans quatre mois, sur la terre portugaise (21-24 mai).
Cyril Dodergny.Jo Lillini.C. D..
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