Assister au Grand Prix de Monaco de Formule 1 est un rêve de gosse ? Alors pourquoi pas faire partie de l’aventure ?
À défaut de prendre place dans une monoplace, il vous suffit de postuler dès maintenant sur le site Internet de l’Automobile Club de Monaco (ACM), organisateur de cette grand-messe de l’auto (lire ci-contre). Votre mission, si vous l’acceptez : contrôler les billets, placer le public et renseigner les spectateurs.
Environ 650 postes de « contrôleur-placeur » sont ainsi à pourvoir sous l’autorité du responsable sécurité-contrôle des Grands Prix historique (8 au 11 mai 2020) et de F1 (21 au 24 mai), Jean-Luc Vieilleville.
Deux jours minimum
Les conditions à remplir : avoir entre 18 et 65 ans, parler français et être en bonne condition physique pour tenir son poste, avec le sourire, « entre 8 et 10 heures par jour ». Soit de 7 à 19 heures environ. « Vous pouvez vous inscrire pour les deux Grands Prix, ou l’un ou l’autre, l’important c’est de postuler pour deux jours minimum, le temps d’être formé. »
Pour se détacher des autres candidats, il est évident que maîtriser plusieurs langues, à commencer par l’anglais et l’italien, est un atout pour décrocher ce poste gratifiant. La preuve, deux tiers des élus sont des fidèles, certains depuis vingt ans. « On aime fidéliser, tant pour la sécurité que pour les contrôleurs. On aime bien former “une grande famille de l’ACM”. Les controleurs-placeurs sont d’ailleurs des passionnés à 90 %. Les hommes comme les femmes », relève Jean-Luc Vieilleville.
être aux premières loges !
L’offre de l’ACM n’ouvre pas droit à une rémunération mais à un défraiement intégral. « On fournit une somme qui permet de se nourrir et de payer le billet de train ou le péage. » Ici, le salaire se mesure au plaisir d’être aux premières loges !
Quelques goodies collector complètent ce petit pécule. Fin avril, les personnes retenues sont ainsi dotées d’une casquette, une chasuble, des bouchons d’oreilles… Seule la chasuble devant être rendue pour des raisons de sécurité. « On recommande aussi le port d’un pantalon foncé et d’un haut clair de préférence. » Question d’élégance.
Chaque année la moyenne d’âge des contrôleurs oscille entre 30 et 45 ans. Une équipe encadrée par 80 à 90 chefs de contrôle expérimentés qui supervisent les quatorze points d’accès au circuit. « On leur répète chaque année qu’ils auront les contrôleurs qu’ils méritent », glisse Jean-Luc Vieilleville. Un message bien capté. « L’ACM est fière d’avoir chaque année des contrôleurs-placeurs dynamiques et très réactifs. On les fidélise sur un emplacement et on leur présente leur chef de contrôle. »
Un job découvert au Castellet
à chaque course, une fois les spectateurs confortablement installés, chacun peut se permettre quelques pauses pour savourer le spectacle, parfois de spots où les billets valent leur pesant d’or. Mais pas uniquement. « Il y a quelques postes où les Formule 1 sont loin, mais certains fidèles tiennent à rester à ce poste d’une année sur l’autre », s’étonne presque Jean-Luc Vieilleville.
Ouvrier, docteur, ingénieur, étudiant… la passion de l’auto réunit chaque année une variété de profils. « Une femme de 55 ans vient depuis des années de Théoule, chaque matin en scooter. Elle travaille dans une administration à Cannes et fait systématiquement les deux Grands Prix, c’est sa fierté. Elle est devenue chef de contrôle et a formé ses propres contrôleurs qu’elle retrouve chaque année. » D’autres viennent entre amis, comme cette bande qui a découvert le job au Castellet et ne manque plus un GP de Monaco. Tous se doivent d’assurer une expérience exclusive à des spectateurs qui sont aussi d’exigeants clients, le tout sans écorner l’image d’excellence du rendez-vous orchestré par le président de l’ACM, Michel Boeri. Politesse, rigueur, tenue sont les marqueurs de ce travail considéré. « à la limite ce sont nous les petites mains qu’on ne voit pas, parce qu’on est en direction de course ou autres. Ou l’équipe de travaux qui réparent les tribunes par exemple. Alors que les contrôleurs sont la vitrine de l’ACM, ils sont au contact du public. »
Et doivent cohabiter, par un dialogue continu, avec les équipes de sécurité privée en charge de la visualisation des sacs et la détection métallique. Alors, ça vous tente ?
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