Une seule petite seconde pour faire basculer le second à la plus haute marche du podium! Autant dire que la pression était à son comble sur les routes sinueuses de l’arrière-pays. La nuit aura su maintenir le suspense entre les concurrents du 4e E-Rallye Monte-Carlo.
Au terme d’une dernière nuit d’anthologie dans les spéciales mythiques du Turini (SR 11) et de Loda (SR12), c’est finalement Frédéric Ozon, le sympathique président de l’Automobile club de Nice et sa coéquipière Marjorie Glatigny-Ozon (Tesla S75) qui s’imposent devant Artur Prusak et Thierry Benchetrit (DS 3 Crossback E-Tense). Frédéric Mlynarczyck et Christophe Marques (DS 3 Crossback E-Tense) complètent le podium.
Ce dimanche midi, où 170 convives étaient rassemblés au Café de Paris, les époux Ozon ont reçu les deux coupes du prince de Monaco des mains de Jacques Boisson, secrétaire d’Etat.
Le rallye, une passion de couple?
Frédéric Ozon : Mon épouse et moi faisons des rallyes depuis neuf ans. Nous avons gagné ensemble en 2010 et 2012. Elle est ma co-équipière et n’a jamais conduit la voiture. Nous sommes un couple avec des enfants. Alors, on ne veut pas prendre de risque. Le rallye, oui, mais sans risquer sa vie !
Depuis combien de temps travaillez-vous avec Tesla?
Cela a été possible quand ma société SAP a renouvelé son parc de voitures et est passé en électrique. L’objectif, c’était de faire du rallye pour montrer les performances des véhicules. L’année dernière, nous avons fini à la 7 ou 8e place.
Comment s’est déroulée cette dernière épreuve nocturne?
Nous avons eu beaucoup de stress parce que nous étions en seconde position. On voulait à tout prix gagner notre podium. Tout s’est joué à une seconde. Heureusement pour nous, l’équipage qui était devant a fait une erreur de calcul dans les moyennes. Le stress était à son comble dans la montée de Turini. Là, les appareils ont commencé à ne plus bien fonctionner en raison du manque de réseau. En montagnes ou aux abords des forêts, ça arrive souvent. Alors Marjorie et moi nous sommes débrouillés sans GPS. On a quelques réflexes après dix ans de rallyes !
Quel fut le moment le plus intense de ce rallye?
Cette dernière nuit avec ce parcours, c’est mythique ! L’année dernière, il pleuvait. Samedi, le temps était clair. La nuit, les distances ne semblent pas les mêmes. La perception de la route est différente. La montée du col de Turini sans appareils, quand il faut improviser et avancer au jugé, restera un grand moment pour ma femme et moi.
Y a-t-il un "e-esprit"?
Il y a une très très bonne ambiance. Le fait d’être obligé de faire des pauses fréquentes pour recharger les voitures permet à tous de discuter et d’échanger. Des liens se créent. L’ambiance est très conviviale.
Un mot sur l’organisation de l’ACM?
Le corps des commissaires de Monaco est très professionnel et sympathique. Nous avons été très bien accueillis. L’organisation est hors pair!
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