Grand Prix de F1 oblige, les hôtels de Monaco affichent complets. À Menton, l'événement monégasque marque le lancement de la saison estivale. Mathieu Messina, le président du syndicat des hôteliers de Menton et du pays mentonnais, souligne que « le Grand Prix est l'événement le plus important en terme de chiffre d'affaires ».
À tel point qu'il est illusoire d'espérer trouver une chambre de libre pendant cette période. Les hôtels mentonnais affichent un taux de remplissage d'environ 98 %. Cette année, le Grand Prix coïncident avec le week-end de fête des mères. Ce qui n'arrange pas les choses pour les clients potentiels qui souhaiteraient séjourner à Menton pour rendre visite à la famille. « À moins d'être très riche », rigole Mathieu Messina.
Envolée des prix
Pour loger dans un des nombreux hôtels mentonnais ce week-end, mieux vaut avoir un porte-monnaie bien garni. Le président du syndicat des hôteliers de Menton et du pays mentonnais admet que les établissements pratiquent « les prix les plus élevés de l'année. On multiplie par trois ou quatre, voire par six ou sept le coût de la nuitée ». Une clientèle huppée mais assez peu variée, quand on sait que 50% des hôtels de la ville sont remplis par les écuries de Formule 1. L'hôtel Ibis Style du centre-ville est occupé par le team Williams. Une période de quatre jours idéale pour les professionnels de l'hôtellerie durant laquelle le chiffre d'affaires représente plus de la moitié du total du mois de mai.
Dans les établissements de la région de Menton, on retrouve souvent des clients déjà passés auparavant. Michael Likierman, directeur de l'hôtel quatre étoiles Napoléon Menton concède « on a les mêmes clients que toujours ».
Un accord passé avec les écuries
Avec son taux de remplissage de 100 %, l'hôtel n'accueille pas de visiteurs mais bien des membres de l'organisation du Grand Prix. Le prix des chambres au Napoléon est bien gardé. « C'est un accord que l'on a passé entre eux et nous », confie le directeur de l'établissement, avant d'admettre que « les prix ne sont pas si différents que ceux que l'on pratique habituellement ».
Une période idéale pour les hôteliers qui n'ont pas besoin d'embaucher pour faire face à cette affluence exceptionnelle. M. Likierman explique que « les clients partent le matin et ne reviennent que tard le soir. On a même le temps d'organiser de la maintenance pendant la journée ». Des flux facilement gérables pour les employés et de bon augure pour la saison à venir.
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