Le Grand Prix électrique de Monaco promet du spectacle

La Principauté accueillera son deuxième ePrix le 13 mai. Une compétition qui gagne en performance cette année, avec des véhicules qui courront plus longtemps et qui iront plus vite qu'en 2015

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CEDRIC VERANY Publié le 02/05/2017 à 05:19, mis à jour le 02/05/2017 à 05:19
Commissaire général de l'Automobile club de Monaco, Christian Tornatore se prépare à cette deuxième édition.
Commissaire général de l'Automobile club de Monaco, Christian Tornatore se prépare à cette deuxième édition. Michael Alesi

C'est la Formule 1 d'avenir. Celle qui allie le sport automobile et la vertu environnementale. Le 13 mai, la principauté de Monaco hébergera le deuxième ePrix de son histoire. Ce rendez-vous s'inscrit dans la troisième saison de la compétition de Formula E. Et en trois ans, la discipline et ses bolides se sont améliorés.

« Je pense qu'ils vont aller plus vite, car ils ont plus de puissance et seront plus attractifs encore », souligne Christian Tornatore, commissaire général de l'ACM (Automobile club de Monaco). En pratique, les voitures ont désormais le choix dans l'équipement de leur boîte de vitesse. Puis un aileron avant repensé et des bras de suspension renforcés pour éviter la casse. De quoi asseoir leur résistance.

51 tours au lieu de 47

D'ailleurs, si le tracé de la course monégasque est identique (1,760 km en boucle sur le port Hercule, la moitié d'un Grand Prix classique), la FIA a choisi de passer le nombre de tours de 47 à 51. « Malgré l'augmentation de puissance qui vide la batterie, leur rendement a augmenté. Les véhicules iront plus loin », continue Christian Tornatore, qui promet « un beau plateau de pilotes et des courses qui sont toujours acharnées ».

En 2015, Jean-Eric Vergne avait réalisé le meilleur temps en course 55'157. Qui dit mieux ?

Côté pratique pour l'ACM, l'organisation ne diffère par d'un Grand Prix classique. Seules variations, à Sainte-Dévote, le mur qui forme le virage sera modifié - c'était le souhait de la FIA - pour garder la même largeur que la descente, afin que les voitures ralentissent mieux pour amorcer le virage de la chicane. Et éviter le carambolage comme en 2015. Autre nouveauté, une colonne humide mise en place à la chicane, pour répondre à un éventuel feu.

« Ce ne sont pas des voitures qui brûlent. Ce qui peut se passer, c'est un emballement thermique des batteries et des émanations de gaz toxiques. Pour l'éteindre, il y a un dispositif propre aux Formule E pour les refroidir avec un produit neutralisant », décrit Christian Tornatore.

« Le risque majeur est électrique : c'est du 700 volts qui circule dans la voiture. Les pilotes, d'ailleurs, en sortant, ne doivent pas poser un pied en dehors et un pied dans la voiture. Ils risquent de faire masse et prendre une décharge. Ils doivent sauter hors du cockpit à pieds joints. »

En bord de piste, les équipes portent des équipements spéciaux. « En 2015 nous étions le premier ePrix en Europe. La compagnie des sapeurs-pompiers avait établi des procédures qui, depuis, ont été envoyées à la FIA et qui servent dans le monde entier. Comme souvent, nous avons été précurseurs sur l'innovation », souligne le commissaire général de l'ACM.

Vingt euros le ticket

Si, en 2015, la première édition était gratuite, cette année, le ticket est à 20 euros pour assister à la course depuis les tribunes du port Hercule (gratuit pour les moins de 17 ans). Environ 2 500 tickets ont déjà été réservés. « S'il fait beau, le public sera présent et se décidera en dernière minute », espère Christian Tornatore, qui mise aussi sur le eVillage, installé sur le quai Antoine-Ier, où le public pourra circuler gratuitement, tester des véhicules et faire des simulations.

Un rendez-vous placé sous le signe familial, même si le portrait-robot du client de ePrix n'est pas encore cerné. « Quand on aime la voiture historique, on a du mal à s'intéresser aux voitures de nouvelle génération. On touche une autre clientèle, soucieuse des nouvelles technologies et qui est attirée par ce spectacle, même si le grand public n'est pas encore dans le bain de la Formule E, et que nous sommes, à nouveau, le premier rendez-vous de la saison en Europe. »

En effet, Monaco ouvrira le bal le 13 mai, avant la suite du championnat à Paris, le 20 mai.

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