La surprise Toyota au 85e rallye de Monte-Carlo

Une nuée de Nippons attendaient la Nipponne, hier en début d'après-midi, sur le port Hercule.

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ch. d. Publié le 23/01/2017 à 05:14, mis à jour le 23/01/2017 à 05:14
Jari Matti Latvala hisse la Yaris WRC sur la deuxième marche du podium. Qui l'eut cru ? Michael Alesi

Une nuée de Nippons attendaient la Nipponne, hier en début d'après-midi, sur le port Hercule. Aussi lorsque Jari-Matti Latvala a déboulé au volant de la Toyota Yaris WRC, 2e du Monte-Carlo 2017, ce fut l'embrasement.

Crépitement de flashs.

Affolement général de la petite colonie japonaise autour du héros finlandais, consacrant le retour efficace de Toyota dans la cour des grands.

Il faut dire que depuis 1999, le premier constructeur mondial qui, par le passé, fut sacré trois fois champion du monde, avait volontairement fait l'impasse sur le rallye.

Préférant s'escrimer à briguer - en vain - une victoire au Mans en endurance...

Au pays du Soleil Levant, cette deuxième place arrachée hier pour les retrouvailles d'une ''Toy'' avec le WRC, est tout sauf anecdotique.

Peu importe si ce podium surprise est dû pour partie aux éliminations prématurées des Neuville, Meeke, Paddon.

Jari-Matti Latvala, Tommi Mäkinen et donc la délégation médiatique nipponne accourue en Principauté, n'ont pas boudé leur plaisir, hier.

« C'est un résultat fantastique a reconnu le pilote nordique. On n'aurait jamais imaginé terminer seconds, ici à Monte-Carlo avec une nouvelle voiture. Les dernières spéciales ont été très difficiles, à l'image du rallye en fait. Ma priorité était de bien gérer les pneus. Je suis vraiment heureux, même si je pense à Ott Tanak qui était 2e avant son problème.»

Cette 2e place aux allures de victoire, c'est d'abord celle de Tommi Mäkinen.

Le Finlandais qui en son temps, remporta au volant quatre fois d'affilée le Monte-Carlo, a repris de zéro le dossier Yaris.

Exit l'Allemagne où les Japonais affûtent par ailleurs les moteurs et châssis pour l'endurance...

Akio Toyoda, l'actuel PDG de Toyota, a confié les clés du WRC à Mäkinen, lequel a rapatrié tout le projet chez lui, en Finlande.

Un gros boulot et 10 000 bornes d'essais plus tard (autant que Citroën), la Yaris n'a pourtant pas réussi à convaincre Sébastien Ogier à l'intersaison, lequel après l'avoir testée, lui a préféré le baquet de la Fiesta...

Bref, on ne donnait pas cher de l'attelage finlando-japonais, à la veille du départ.

« Notre performance est au-delà de nos espérances, car pour nous, cette saison est plutôt une année de développement se félicite d'autant plus Tommi Mäkinen. On n'a pas aligné beaucoup de kilomètres d'essais sur asphalte, on est donc très satisfaits du résultat. Jari-Matti et Juho (Hänninen, Ndlr) ont fait un super boulot. »

Oubliée la matinée de vendredi, où il avait fallu faire partir la Yaris à la ''poussette'', la Nippone refusant obstinément de démarrer ! Hier, Akio Toyoda, l'arrière-petit-fils du fondateur de Toyota s'est jeté dans les bras de Mäkinen.

Pour la firme nipponne, le soleil s'est levé à nouveau. En Principauté.

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