Rayé de la carte cette année, le Grand Prix de France prendra-t-il un nouveau départ à court ou moyen terme? Pour Jean Alesi, l’espoir subsiste. Nommé président du circuit Paul Ricard il y a quatre mois, l’ancien pilote de F1 (201 départs, 1 victoire) a fait de ce dossier ô combien sensible son cheval de bataille.
Rencontré ce dimanche dans le paddock monégasque, Jean d’Avignon nous a confirmé qu’une réunion s’est bel et bien tenue vendredi soir en Principauté entre Stefano Domenicali, le patron de la F1, Nicolas Deschaux, le président de la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA), venu spécialement de Paris, et lui.
"Il s’agissait d’un premier contact dans le but de relancer le dialogue, précise-t-il. Nous voulions savoir si la F1 désirait encore un Grand Prix de France au Castellet ou non. Stefano a répondu très clairement. La porte reste ouverte. Il s’est montré cordial. Je l’ai vu heureux d’évoquer ce sujet. Enthousiaste, même".
"Avant de parler, que le GIP règle ses dettes!"
S’il ne souhaite pas entrer dans les détails du contenu des discussions, Jean Alesi tient à mettre les points sur les i concernant la non-implication du Groupement d’Intérêt Public Grand Prix de France Le Castellet dans cette reprise de contact: "Un article de presse paru hier (samedi) mentionnant les présences à notre entrevue d’Eric Boullier (le directeur général du Grand Prix de France) et de son avocat (Arnaud Péricard) m’a fait bondir. En vérité, ni l’un, ni l’autre n’étaient là."
Pour rappel, en charge de l’organisation des quatre dernières éditions de la manche tricolore en terre varoise, le GIP réunissant les principales collectivités territoriales de la région accuse un déficit de 27 millions d’euros. Sa dissolution, que l’on devait entériner l’hiver dernier, demeure en suspens. "Le GIP doit 6 Me au circuit Paul Ricard. Avant de parler du futur du Grand Prix de France, qu’il règle ses dettes", tance Alesi avant d’ajouter: "Aujourd’hui, il n’y a que deux parties prenantes face à face: la F1 et la FFSA".
Maintenant que le courant est rétabli, reste à savoir si l’état souhaite s’engager financièrement pour remettre en piste cet événement. Une condition sine qua non compte tenu du coût de l’opération. "Je le répète : en France comme dans chaque pays accueillant un Grand Prix, il faut une volonté nationale. Donc on travaille en connaissance de cause".
La suite au prochain épisode...
commentaires