Charles Leclerc vire en tête sur la piste et dans les coeurs

Le pilote monégasque a signé le meilleur temps des essais libres, hier à Monza, dans le temple des fans de Ferrari. Après son premier succès en F1 en Belgique, sa cote d’amour est au maximum

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Publié le 07/09/2019 à 10:27, mis à jour le 07/09/2019 à 10:28
Plus qu’un espoir au grand potentiel, Charles pourrait vite devenir un héros des tifosi.
Plus qu’un espoir au grand potentiel, Charles pourrait vite devenir un héros des tifosi. AFP

Les tifosi l’ont adopté, dimanche il pourrait bien l’idolâtrer. Dominateur lors des essais libres du Grand Prix d’Italie, hier sur le circuit de Monza (lire page 34), Charles Leclerc surfe au sommet de la vague après son premier succès en Formule 1, dimanche dernier en Belgique. Et sa popularité s’en ressent chez les inconditionnels de la Scuderia.

Mercredi soir sur la place Duomo, à Rome, le pilote monégasque a reçu un accueil des plus chaleureux de la foule venue célébrer les 90 ans du cheval cabré en compétition, en compagnie d’illustres champions (Prost, Alesi, Berger, Irvine, Räikkönen, Massa…). Un bain de foule qui a galvanisé un Charles Leclerc affichant clairement la couleur.

« L’année dernière, c’était formidable de courir avec Alfa Romeo et ce sera encore mieux avec Ferrari. La Rossa [surnom de l’écurie Ferrari, ndlr] pour les Italiens a une importance énorme, c’est presque une religion et c’est un grand honneur pour moi de représenter cette marque. À Monza, ce ne sera pas facile, la Mercedes était forte aussi en Belgique, mais nous pouvons bien faire, nous espérons gagner et signer un doublé. »

« Une victoire à Monza aurait du panache »

Un doublé, et une victoire tout simplement, voilà neuf ans que les tifosi attendent ça à Monza. Il faut en effet remonter à 2010 pour voir la F10 de Fernando Alonso couper la ligne devant Jenson Button.

Dimanche, la SF90 de Charles descendra aussi dans l’arène de Monza avec la possibilité de prendre les devants sur son coéquipier, Sebastian Vettel, désormais à 12 petites longueurs au classement des pilotes. Mais comme nous le confiait le prince Albert II en début de semaine : « Une victoire à Monza aurait du panache. Mais ne nous précipitons pas… » Difficile toutefois de ne pas s’enflammer tant la piste semble taillée pour les Ferrari (lire ci-dessous)… et Charles.

D’autant que, endeuillé par la perte de son ami Anthoine Hubert, le Monégasque n’a pu fêter sa victoire comme il l’espérait dimanche dernier. Ce jeudi dans les colonnes de L’Équipe, Jacky Ickx, qui avait remporté le Grand de Prix de France 1968 à Rouen dans des conditions similaires [décès en course de Jo Schlesser, ndlr] avouait même cinquante ans après « l’absence » de cette victoire à son palmarès. « Au fond, en y pensant, je ne l’ai jamais comptée ».

Dès lors, quoi de mieux que de récidiver dès Monza. En embuscade lors des essais libres, Lewis Hamilton aura toutefois à cœur de contrecarrer les plans de Ferrari et de Charles. « Je pense que le meilleur est à venir pour lui et je suis impatient de le voir progresser et de courir encore contre lui (...) Je me suis bien amusé à le pourchasser (en Belgique) mais il était juste un peu trop rapide. »

Un jeu du chat et de la souris parti pour durer après les dernières déclas de Charles en Italie : « Dans cinq ans, je me vois chez Ferrari et champion du monde. Il faut viser le maximum pour grandir. »

« Une sensation spéciale »

Après avoir arboré un casque dessiné par Adrien Paviot en hommage à son père, Hervé, et à son parrain sportif et ami, Jules Bianchi, lors du dernier GP de Monaco, Charles Leclerc enfilera un heaume spécial, ce dimanche en Italie, pour célébrer les 90 ans de la Scuderia Ferrari.

Sur piste sèche comme sous la pluie, la Ferrari #16 a signé les meilleurs temps des deux séances d’essais libres.
Sur piste sèche comme sous la pluie, la Ferrari #16 a signé les meilleurs temps des deux séances d’essais libres. AFP.
(DR)
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