La Formule 1 ne laisse généralement guère de place aux états d’âme. Au répit. Il y a quinze jours à peine, sur le circuit autrichien de Spielberg, Charles Leclerc vivait certainement l’une des plus cruelles désillusions de sa (jeune) carrière de pilote.
À deux tours de l’arrivée, alors que la première victoire en F1 tendait les bras au Monégasque, jusqu’ici impérial, Max Verstappen (Red Bull) le doublait dans une manœuvre aussi impétueuse que douteuse. Furieux dans le baquet, le jeune pilote Ferrari, toujours très fair-play, adoubait ensuite ce dépassement, tout comme les commissaires de piste. Et, dans un post sur Instagram, montrait que l’incident était déjà clos. Que les esprits étaient déjà focalisés sur le circuit de Silverstone.
« Je prends vraiment du plaisir »
Cet après-midi, à 14 h 10 pétantes heure locale, la monoplace de Charles Leclerc partira en 3e position après des essais libres et qualificatifs qui ont laissé espérer le meilleur sur la distance (lire ci-contre).
Tout semble positif sur ce tracé mythique où la stratégie ne sera pas un vain mot. L’enchaînement à toute vitesse des fameux virages Maggots-Becketts-Chapel met en effet à rude épreuve les pneumatiques Pirelli. Et la météo peut s’avérer changeante dans ce pays où, soyons honnêtes, le soleil n’est pas un allié récurrent. « Je prends vraiment du plaisir à conduire sur ce circuit », confiait Charles Leclerc avant d’attaquer les trois jours de compétition. Et ce même si l’an passé, avec Sauber, le Monégasque avait été contraint à l’abandon. « Le circuit est réputé pour ses virages rapides qui le rendent amusant pour tous les pilotes, surtout dans ces voitures qui ont tant d’appui au sol. »
Sur le papier, ce GP réussit à Ferrari
Pour grappiller des points et espérer rattraper le rouleau compresseur Mercedes, en pleine hégémonie au classement général, l’écurie au cheval cabré peut se fier à l’Histoire.
Sur le papier, le Grand Prix de Grande Bretagne sourit clairement à Ferrari. C’est là que la Scuderia, avec José Froilán González au volant de sa Ferrari 375, a raflé sa première victoire en Formule 1. C’était le 14 juillet 1951. Avant de soulever seize autres fois le trophée sur 66 courses. Soit un Grand prix sur quatre, dont le dernier, en 2018, remporté par Sebastian Vettel. Doit-on s’attendre à une deuxième victoire d’affilée sur l’asphalte anglais ?
Mattia Binotto, directeur de l’écurie, se montre prudent et ne semble attacher guère d’importance aux statistiques. « Silverstone est l’une des pistes les plus rudes de la saison et met véritablement à l’épreuve les réglages de la voiture et son équilibre, analysait-il avant le week-end. Nous ne nous attendons pas à ce que Silverstone convienne particulièrement bien à notre voiture. Mais lors de chaque Grand Prix, nous avons vu que la hiérarchie peut évoluer, souvent de manière inattendue. »
Réponse aujourd’hui.
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