"Chaque geste compte", "Un sport respectueux": pourquoi les fans aiment-il tant le Grand Prix de Monaco

Une heure à peine après avoir été ouverte au public, la Fan zone était bondée d’aficionados de la course automobile, ce jeudi. Le spot idéal pour aller à la rencontre de ces fondus de F1.

Anne-Sophie Coursier Publié le 26/05/2023 à 15:00, mis à jour le 26/05/2023 à 11:39
Dès ce jeudi matin, la Fan zone a été prise d’assaut par les aficionados de la F1, venus du monde entier pour assister au Grand Prix de Monaco. Photo Jean-François Ottonello

La Fan zone a fait son grand retour, ce jeudi, pour le plus grand bonheur des mordus de Formule 1! Dès 10 heures, la place d’Armes a été prise d’assaut par des jeunes et des moins jeunes, de diverses nationalités… Un condensé de passion idéal pour tirer le portrait-robot des fans de F1. Cerner leur profil.

Quand il évoque sa venue en Principauté, André en a la chair de poule, des trémolos dans la voix et une émotion non dissimulée dans les yeux. Assis en terrasse devant un verre de bière, il vient pour la première fois à Monaco assister au Grand Prix. "Un rêve de gosse devenu enfin réalité."

Arrivé du Pays basque la veille, il est mordu de sport automobile depuis sa plus tendre enfance. "Fana de Ferrari et amoureux de l’Italie". Le soixantenaire a longtemps écouté le Grand Prix de Monaco à la radio et visionné les courses à la télévision.

Aujourd’hui, il va le vivre "en vrai", "grâce à un copain qui a récupéré des places en VIP".

Accompagné de Jean-Claude et José, André, tout de rouge vêtu, arbore les couleurs de son écurie préférée. "La vitesse, la technologie, les performances, j’aime tout en Formule 1. C’est un très grand sport, qui nous apporte beaucoup au quotidien. Il est, quelque part, avant-gardiste."

La performance et la vitesse

Comme Jean-Claude, André est concessionnaire automobile après avoir été des années durant mécanicien, comme son père aussi. Aujourd’hui, il regrette les bons vieux moteurs thermiques et boude tous les circuits de Formule 1 électrique. "Les moteurs ne font plus de bruit. Ce sont des moteurs hybrides, c’est vraiment dommage. La bonne époque des années quatre-vingt-dix est révolue avec les V8, V10 et V12. Cela nous manque beaucoup."

Près des trois comparses qui s’apprêtent "à vivre l’un des plus beaux moments de leur vie", il y a François, Jacques et Nicolas. Originaires de Normandie, le trio âgé de 35 à 55 ans, assiste au Grand Prix de Monaco depuis 2001. "Ici, c’est formidable. On peut approcher les pilotes, voir de près la course automobile. Elle est à nos pieds. C’est unique!"

Près d’eux, trois jeunes filles, âgées de 20 à 23 ans, sont du même avis. Elles se sont donné rendez-vous place d’Armes. Enfant du pays, Margaux est heureuse de partager cet événement avec ses copines de Lille et de Belgique venues passer le week-end. Enchantée également qu’il y ait, cette année, deux Monégasques dans la course. Cela donne du piment aime-t-elle dire. "Ce que nous aimons dans ce sport, au-delà des performances incroyables, et du risque que prennent les pilotes, c’est le respect. C’est un sport respectueux des autres."

L’usinage derrière la course

Plongées dans le milieu depuis qu’elles sont petites, elles adorent les voitures et affectionnent tout particulièrement la stratégie dont doivent faire preuve les pilotes au Grand Prix. "Je suis admirative de leur réactivité, poursuit Margaux. C’est un splendide sport d’équipe où chaque geste compte."

Sylvio, 36 ans, lui, n’est pas tombé dedans quand il était petit. Cela ne fait que quatre ans qu’il s’intéresse à la Formule 1. Il s’y est mis pour son fils Enzo, 5 ans, qui pratique le karting. "J’aimerais en faire un champion, il est très doué. C’est pour lui que nous sommes ici. J’ai découvert ce sport et j’y adhère complètement. C’est tout l’usinage qu’il y a derrière la course qui m’importe le plus. C’est incroyable toute la machine qui se trouve derrière la course."

Pour rien au monde, cet ex-passionné de football ne retournerait en arrière. Originaire de Roumanie, il regrette même de ne pas s’être mis plus tôt à la Formule 1. "Ce sport automobile, c’est une autre dimension, avec de vraies valeurs!"

Gabriel, 11 ans, converti par... Drive To Survive

À 11 ans, Gabriel, bien qu’un peu timide, sait déjà ce qu’il veut faire quand il sera grand : ingénieur automobile. C’est une série regardée sur Netflix qui l’a conduit à l’univers du sport automobile: Drive To Survive, consacrée aux coulisses de la F1, et traduite en français par Pilotes de leur destin.

Accompagné par sa maman ce jeudi matin, le blondinet faisait la queue pour profiter de toutes les animations sur la Fan zone. Il ne veut en manquer aucune et affectionne particulièrement les simulateurs de course.

"J’ai découvert ce milieu il y a un an, en regardant la télévision et j’ai de suite été conquis, sourit le jeune garçon. Les technologies, l’aérodynamisme, la vitesse, c’est tout cela qui me plaît. Je veux en faire mon métier, comprendre comment ça fonctionne. J’aimerais participer à l’élaboration d’un moteur, trouver des façons de le rendre encore plus rapide."

Nul doute que Gabriel, résident à Monaco, va se régaler durant ces prochains jours.

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Monaco-Matin

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