"C’était un rêve que j’avais, plus jeune", partage avec émotion Stefano Caminiti, quelques secondes seulement après être sorti de son Alfa Romeo Alfetta GTV et son numéro 40 sur le port Hercule. Le sport automobile coule dans les veines de la famille Caminiti. "Je m’occupe de toutes les voitures de Monaco pratiquement, lâche avec fierté le père de famille. Je suis le carrossier agréé de l’Automobile Club de Monaco." S’il est Italien d’origine, Stefano Caminiti est Monégasque de cœur, comme il aime le rappeler. Il tient depuis plus de 40 ans la Carrosserie de la Frontière, aux portes de la Principauté, à Cap-d’Ail.
Mais avant de s’installer rue Jean Bono, ce père de deux enfants a fait carrière dans le karting, où il a brillé. "J’ai été champion de France en 1971, j’ai continué par la suite mais je suis arrivé à un âge où je ne pouvais plus avancer. J’ai dû choisir: le garage ou le kart. J’ai choisi le garage."
"Une passion pour moi, pas un métier"
À côté de lui, son fils partage le même plaisir, même s’il ajoute que "c’est une passion pour moi, pas un métier". Pasquale n’a pas suivi les traces de son père, il est devenu avocat. Mais cela ne l’empêche pas de partager ces moments forts en famille depuis 2013, année de leur première participation. "On est ensemble depuis 10 ans, se réjouit Stefano. Leur meilleur résultat ? Vers les 56e répondent à l’unisson le père et son fils, car ils sont fiers. Toujours dans la première moitié en tout cas, on s’est bien démerdés."
Le mot d’ordre reste le plaisir, même s’ils ne s’empêchent pas de rêver. "Une fois dedans on essaie de faire du mieux possible, ajoute Pasquale. On n’est pas professionnels, on fait avec nos moyens."
Leurs moyens justement, c’est cette Alfa Romeo Alfetta GTV, pur produit maison, qui les accompagne depuis 10 ans, sauf une petite pause de trois éditions. "C’est nous qui l’avons montée avec un ami de longue date, poursuit Stefano. On l’a préparée ensemble au garage." "On a des copains qui nous font l’assistance, ajoute Pasquale. On fait ça avec des amis pour se retrouver le soir, manger, rigoler."
À l’assaut du Turini
Et cela leur réussit plutôt bien. Sauf ce mardi, à l’arrivée sur le port Hercule, le duo pointait à une provisoire 113e place. La faute à un problème mécanique. "Ça fait partie des aléas", relativise Stefano quelques heures avant de repartir en direction du Turini pour clôturer ce 25e Historique. Où la paire entendait bien grignoter quelques places. "D’habitude on essaie de griller 10 ou 15 places. On essaiera de finir dans le Top 100. Et puis le Turini on connaît, on est d’ici."
Encore un dernier effort avant de reprendre dès ce mercredi le chemin du travail.
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