On avait rigolé, et pas qu’un peu, en 2021, quand Laurent Rossi avait débité - sans rire, lui - sa désormais formule choc: "100 Grands Prix pour être en mesure de se battre pour le titre mondial en F1". Le PDG d’Alpine se donnait donc, à la louche, quatre saisons pour venir tutoyer les tauliers du barnum: Red Bull, Mercedes, Ferrari.
On rit toujours, deux ans après. Jaune cette fois. Parce que les Bleues peinent. Piochent. Déçoivent malgré tout, course après course, saison après saison, ce qu’il reste encore de fans de F1 ‘‘made in France’’. A commencer par nous-même...
Quand Rossi monte dans les tours
La victoire d’Ocon, au GP de Hongrie le 1er août 2021 (bientôt deux ans donc)? Coup d’épée dans l’eau. A consulter sur Wikipédia.
Au train où ça va, ce n’est pas 100 mais peut-être 200 ou 300 GP, allez savoir, qu’il faudra aux Frenchies pour jouer la gagne!
Alors à qui, et surtout à quoi la faute? Au manque de moyens? De compétence? De compétitivité? De talent? D’envie? Voire de tout cela à la fois?
Laurent Rossi, qui n’est donc pas le fils de Tino, sait quand même pousser la chansonnette à l’occasion. En mode gueulante... Après l’Australie et Bakou, deux loupés magistraux où Renault (Alpine, pardon, il faut s’y faire, hein) a marqué zéro point, le PDG a réussi à monter, lui, dans les tours: "On démarre avec un handicap de performance d’une part et d’exécution d’autre part. Ça fait beaucoup et ça se voit. Parce qu’on est à un classement qui n’est pas du tout digne des moyens engagés. Et on est assez loin, très loin de l’objectif final de l’année."
Boulons resserrés à Miami
Recruté chez Aston Martin, Otmar Szafnauer, le team principal, s’est retrouvé du même coup sur un siège éjectable à l’orée de sa deuxième saison. Et sur la piste, le duo Ocon-Gasly a été prié de réviser son code de la route F1, après le pathétique accrochage de Melbourne...
Depuis? Depuis, il n’y a eu que Miami, puisque le GP d’Emilie-Romagne a été annulé le week-end dernier.
Et sous le soleil de Floride, les Alpine ont finalement bronzé un poil. Gasly (8e) et Ocon (9e) ont terminé dans le sillage des quatre écuries de pointe (Red Bull, Aston Martin, Ferrari, Mercedes).
Pas de quoi s’enflammer, certes. Mais à chaque GP suffit sa peine, n’est-ce pas M. Szafnauer?
"À Miami, notre rythme de course était solide, nous avons bien géré les pneus pour nous battre avec les voitures autour de nous et on est repartis avec des points", s’est gargarisé l’Américain.
Vous nous trouvez dur avec Alpine? Peut-être. Mais c’est bien connu, qui aime bien châtie bien.
D’ailleurs, le projet a de la gueule, clairement. Et on parle de tutoyer Red Bull, Ferrari, Mercedes quand même!
Mais bon, on en reparle dans 40 ou 50 GP, du coup...
Les déclas'
"Comme à Miami, nous devons tout faire pour réaliser un week-end fluide et prendre des points bien mérités. Nous avons connu quelques manches décevantes cette année, donc l’équipe se concentre sur des courses mieux exécutées à tous les niveaux.", Esteban Ocon
"J’ai vraiment hâte de courir à Monaco, car c’est l’un des défis les plus importants et les plus gratifiants de la saison pour nous, pilotes. Le but est de repartir de Monaco avec le meilleur résultat possible, et cela passe par de gros points pour nos deux voitures.", Pierre Gasly
La stat'
2006
L’année du dernier titre de champion du monde des constructeurs décroché par Renault, avec Fernando Alonso (champion pilotes) et Giancarlo Fisichella. L’écurie française avait été sacrée aussi en 2005, avec Alonso, premier également du championnat pilotes.
Le programme
Vendredi 26 mai
11h10-11h50: essais qualificatifs Formule 3
13h30-14h30: essais libres 1 Formule 1
15h10-15h50: essais qualificatifs Formule 2
17h-18h: essais libres 2 Formule 1
18h45-19h15: essais qualificatifs Porsche Supercup
(circuit fermé à la circulation de 7h30 à 21h)
Samedi 27 mai
11h-11h45: course Formule 3 (27 tours ou 45 minutes + 1 tour)
12h30-13h30: essais libres 3 Formule 1
14h15-15h05: course sprint Formule 2 (30 tours ou 45 minutes + 1 tour)
16h-17h: qualifications Formule 1
(circuit fermé à la circulation de 7h à 19h30)
Dimanche 28 mai
8h- 8h50: course Formule 3 (23 tours ou 40 minutes +1 tour)
9h40-10h45: course Formule 2 (42 tours ou 60 minutes +1 tour)
11h55-12h30: course Porsche Supercup (17 tours ou 30 minutes maximum)
15h: départ du 80e Grand Prix de Monaco (78 tours ou 120 minutes maximum)
(circuit fermé à la circulation de 5h à 20h30)
commentaires