Alcool, shit et coke pour fêter le Grand Prix historique 2018

Le Grand Prix (historique ou pas) n'est pas qu'une vitrine mondiale de la Formule 1.

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JEAN-MARIE FIORUCCI Publié le 12/10/2018 à 05:19, mis à jour le 12/10/2018 à 05:19
Les policiers ont vu le fêtard se nettoyer les narines en sortant des toilettes d'un établissement de nuit.
Les policiers ont vu le fêtard se nettoyer les narines en sortant des toilettes d'un établissement de nuit. Philippe Bertini

Le Grand Prix (historique ou pas) n'est pas qu'une vitrine mondiale de la Formule 1. Cette période est ponctuée de nombreuses soirées festives où l'alcool coule à flot dans les établissements de nuit. Et la drogue aussi. Un énième exemple a été évoqué devant le tribunal correctionnel. Un manager italien et un gérant de société luxembourgeois, tous deux quinquagénaires, ont comparu à l'audience pour transport, détention et usage de drogue. En l'occurrence et respectivement : de la résine de cannabis et de la cocaïne.

Dans la nuit du 12 au 13 mai derniers, en plain GP historique, les policiers sont postés devant Twiga. Vers 1 heure, ils voient un homme se frotter les narines. À 2 h 45, ce même personnage retourne dans les toilettes puis il laisse sa place à un second individu. Au cours de l'inspection des sanitaires, une ligne blanche sur un lavabo conforte les soupçons des fonctionnaires de la Sûreté publique.

Interpellés et contrôlés, les deux toxicomanes reconnaissent la consommation de stupéfiants « pour faire la fête ». Quand le président Jérôme Fougeras-Lavergnolle interroge les deux prévenus, il s'adresse en premier à l'Italien : « Vous déteniez 0,43 g de shit. Vous savez que c'est interdit à Monaco. » Le Transalpin minimise les faits. « J'ai consommé de l'alcool. Certainement un peu grisé, j'ai goûté à la résine. J'ai pensé ne rien faire de mal… Puis je me suis lavé les mains. Mais à aucun moment, j'ai nettoyé mon nez. »

4 500 € d'amendes

« Où est la fête ? se demande le premier substitut Olivier Zamphiroff. S'adonner à la drogue améliorerait-il le côté festif ? Quand on consomme ce genre de produit, il faut penser aux crimes engendrés pour le cultiver, le transporter… Le second prévenu est largement plus impliqué : un mois avec sursis et 5 000 € d'amende. Pour l'autre : 2 000 €. »

L'autre, justement, est défendu par Me Franck Michel. « Que reste-t-il de ce dossier ? se demande l'avocat. Dans le contexte de la gaieté, on propose à mon client italien un morceau de résine. Même y goûter une première fois, c'est une erreur. Mais il ignorait la sévérité monégasque pour ce genre d'infraction. La coke ? Il n'y a jamais touché. Les aveux ? Il vous a décrit le contexte de sa garde à vue avec l'insistance de l'inspecteur afin d'avouer la consommation de drogue s'il ne voulait pas aller en prison. La gravité des faits ne mérite pas plus qu'une peine d'amende… »

Il revient à Me Charles Lécuyer de plaider pour le prévenu luxembourgeois. « Mon client a reconnu les faits dès son interpellation, comme en garde à vue. Je serai plus circonspect sur les réquisitions du procureur. Il porte son jugement sur un trafic. Or, cet homme est un primo-délinquant. La peine est largement disproportionnée. Habituellement, les étrangers n'ont même pas la politesse de se présenter. Une peine d'amende suffirait… » En finalité, le tribunal préférera frapper au portefeuille dans les deux cas : 3 000 € pour le Luxembourgeois et 1 500 € pour l'Italien.

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