PHOTOS. La princesse Caroline et sa fille Charlotte découvrent l’envers des décors d’Eugène Frey à la Villa Paloma de Monaco
Une exposition à la Villa Paloma met en lumière le travail d’Eugène Frey, artiste oublié qui a créé la technique du décor lumineux en 1900, utilisé pendant trente ans sur la scène de l’opéra
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CEDRIC VERANYPublié le 07/02/2020 à 08:06, mis à jour le 07/02/2020 à 08:48
La princesse Caroline et sa fille aînée, Charlotte Casiraghi, ont visité l’exposition hier matin, guidées par Marie-Claude Beaud et Célia Bernasconi.Jean-François Ottonello
Il compte parmi les oubliés de l’histoire de l’art. Pourtant, il commit une petite révolution, quand, en 1900, il mit au point la technique des décors lumineux sur les scènes d’opéra. Adepte du théâtre d’ombres, Eugène Frey développe cette virtuosité au début du XXe siècle.
En plein avènement de l’électricité, il développe, en fond de scène de théâtres et d’opéras, un procédé pour animer le plateau.
L’affaire tient en une série de tableaux miniatures peints sur des plaques de verre, placées sur des projecteurs plusieurs fois pour avoir un rapport élargi et former, grâce à la lumière, un décor animé sur un rideau de scène.
En 1904, il présente sa technique pour la première fois à l’opéra de Monte-Carlo. Il y enchaînera les spectacles jusqu’en 1938, illustrant notamment la chevauchée des Valkyries ou une trilogie consacrée à Faust.
Ces décors lumineux font de Monte-Carlo une des scènes d’opéra les plus cotées d’Europe à l’époque.
Le spectacle vivant étant par essence, évanescent, il ne reste que de ces soirées, ces plaques de verre décorées et maquettes de scénographie dans les archives du Nouveau Musée National de Monaco et de la SBM.
Le procédé célébré
Mais l’ingéniosité de l’exposition présentée à la Villa Paloma tient à la bonne idée de célébrer autant le procédé que le résultat. Jalonnant le parcours dans les salles, faisant voir les projecteurs et décortiquant les principes de ces décors animés grâce aux jeux de lumière, un siècle avant la 3D et les projections numériques.
En parallèle, la commissaire de l’exposition, Celia Bernasconi, qui a développé depuis deux ans ce projet, a choisi d’inviter l’artiste portugais Joao Maria Gusmao pour donner son interprétation de ces lanternes lumineuses. Sans reprendre le style, l’artiste a appliqué le procédé à une démarche artistique plus poétique, illustrant un lever de soleil animé ou un décor changeant. Un principe à découvrir jusqu’au 20 mai.
Pour l’exposition, d’autres installations d’artistes dialoguent avec la thématique, utilisant la technique mise au point par Eugène Frey.Jean-François Ottonello.Pour chaque décor d’opéra, Eugène Frey créait des dizaines de planches en verre avec des décors rétroprojetés, ensuite, grâce à la lumière.Jean-François Ottonello.Jean-François Ottonello.Jean-François Ottonello.
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