Un travail engagé, une véritable réflexion sur la thématique des violences faites aux femmes et plus particulièrement celui des mutilations génitales. L'exposition de l'artiste Owanto, dont le vernissage a eu lieu hier soir au Conseil national à l'occasion de la Journée de la Femme, suscite le débat, ouvre la discussion. C'est bien la raison pour laquelle Béatrice Fresko-Rolfo, présidente de la commission des Droits de la Femme et de la Famille, a choisi de la mettre en avant. « Lorsque j'ai découvert le travail d'Owanto, qui mêle l'art, la poésie et l'engagement pour les femmes, notre collaboration coulait forcément de source. La rencontre avec cette artiste, organisée par une amie commune Cinzia Colman journaliste pour MonteCarloIn a été un moment fort. Il s'est vite dégagé la volonté d'un combat unique, celui de la lutte contre les violences et la préservation de l'intégrité physique de la femme.»
Béatrice Fresko-Rolfo travaille depuis plusieurs mois sur cette problématique puisqu'elle a été nommée rapporteur auprès du Conseil de l'Europe d'un texte traitant les mutilations génitales. « Cette mission permet de mieux cerner les contours de ce fléau mondial. (...) Chaque année ce sont trois millions de jeunes filles qui sont victimes de mutilations sexuelles à travers le monde. 53000 de ces victimes vivent actuellement en France.»
Lever les tabous
Le président du Conseil national, Laurent Nouvion, a souligné l'implication de l'élue. « Vous avez choisi une problématique difficile que vous avez su traiter avec beaucoup de délicatesse. Il est fondamental de lever les tabous. Nous sommes déterminés à nous inscrire dans cette démarche de lutte contre les violences faites aux femmes.»
Alors encore et toujours, pour combattre, il faut parler, dénoncer. Un travail de longue haleine dont on ne peut faire l'économie.
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