Force et poésie au Château

Depuis la mi-septembre, le Château des Terrasses s'est mué en galerie d'art.

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O.-V.M. Publié le 14/10/2016 à 05:06, mis à jour le 14/10/2016 à 05:06
Cécile Raynal à côté de l'un de ses loups.
Cécile Raynal à côté de l'un de ses loups. O.-V.M.

Depuis la mi-septembre, le Château des Terrasses s'est mué en galerie d'art. Les parquets historiques de la demeure Belle Epoque mais aussi ses cheminées, fenêtres et jardins accueillent les sculptures de Cécile Raynal.

Ce n'est pas la première fois que cette Normande vient se dévoiler à Cap-d'Ail puisque les amateurs d'arts avaient pu découvrir son art très particulier en 2011, aux Terrasses déjà. Cinq ans plus tard, elle revient avec une exposition aux multiples degrés de lecture.

On est d'abord fasciné par la matière et la force de ces animaux, de ces bustes et de ces personnages, d'un noir profond aux reflets métalliques. On est charmé par l'univers onirique qui se dégage de ce peuple de grès noirci à la fumée selon la technique du raku japonais. Et puis, soit on lit toute la documentation qui entoure cette exposition, soit - encore mieux - on écoute les explications de l'artiste elle-même.

Et on découvre ce qui relie ces hommes de la mer, ces jeunes filles en fleur, ces loups et ces lapins d'Alice. On découvre un univers fait d'isolements durs comme ces pièces. On découvre l'enfermement de jeunes anorexiques dans leur corps mais aussi dans le service de pédopsychiatrie qui tente de les soigner. On découvre l'isolement de marins en pleine mer, loin de la terre et des Hommes pendant trois mois. Car toutes ces pièces sont issues d'expériences vécues par l'artiste elle-même. Non qu'elle ait été adolescente anorexique ou marin au long court, non. Cécile Raynal a séjourné sur un porte-conteneurs où elle a côtoyé ces hommes de la mer pendant des semaines. Elle a également séjourné dans le service de pédopsychiatrie de Rouen où étaient suivies de jeunes adolescentes anorexiques. Tel un grand reporter, elle s'est imprégnée de ce qu'elle a vécu dans ces mondes clos sauf que ce n'est pas sur le papier qu'elle a retranscrit son expérience, mais dans le grès. « Des Bêtes en ce Château », son exposition cap-d'ailloise, propose une force et une profondeur rare.

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